Aller au contenu principal

Tourteau de colza : hausse des échanges sur le contrat Euronext

Le contrat à terme européen du tourteau de colza a franchi cette semaine le seuil des 1.000 positions ouvertes.

Un petit événement est survenu le soir du lundi 15 juin. On peut, à ce moment, lire sur le cadran d'Euronext un volume de 958 lots échangés sur le contrat du tourteau de colza (soit 28.740 t), et 1.086 positions ouvertes sur les trois premières échéances livrables. Des chiffres donnant des motifs de satisfaction à l'opérateur boursier européen.

« On assiste à un phénomène très intéressant sur ce marché, avec l'emploi croissant de contrats à primes. C'est un critère d'adoption de nos standards par le négoce », se réjouit Olivier Raevel, directeur Matières premières chez Euronext. Et d'ajouter qu'« une couche de liquidité a été franchie, en lien avec l'activité du négoce. L'évolution des cours sur Euronext correspond ainsi à l'activité sur le physique. » Une opinion partagée par le président de la FFSCM, Xavier Durand-Viel. « Le contrat à terme sur le tourteau de colza d'Euronext sert activement de prix de référence, puisque nous constatons que de nombreux contrats à prime indexés sur celui-ci ont été conclus pour la nouvelle récolte », a-t-il déclaré dans un communiqué d'Euronext le 16 juin.

Vers une liquidité durable ?

Olivier Raevel se montre prudent quant à la durabilité de la récente liquidité observée. « Le cycle de vie d'un marché des matières premières est de plusieurs mois, voire plusieurs années. Lorsqu'un nouveau contrat est créé, il faut que la filière prenne ses marques », a-t-il rappelé. Par ailleurs, la hausse soudaine du nombre de lots échangés le 15 juin est en partie due à des débouclages de positions, un phénomène technique courant à deux mois de la clôture de l'échéance sur la nouvelle campagne, d'après un courtier. Le fait que le contrat ne prévoit pas de site de livraison en France pourrait limiter cette liquidité, poursuit-il. Tout comme le nombre encore limité d'opérateurs présents, essentiellement constitués de négoces. Les fabricants d'aliments pour animaux et les vendeurs se font encore rares. Enfin, le marché papier sur le Rhin demeure aujourd'hui la principale place d'échanges, selon la même source.

Toujours est-il qu'on assiste à une hausse constante des positions ouvertes, qui a franchi le cap des 1.000 lots le 15 juin. Un bon chiffre pour un contrat qui n'en est qu'à son 7e mois d'existence, selon Olivier Raevel. « Le contrat n°2 de blé de meunerie n'avait pas le même succès à ses débuts », justifie-t-il. Un argument juste mais à modérer, le contexte à l'époque étant différent, en l'absence de volatilité et d'habitude des opérateurs à utiliser les marchés à terme. Kevin Cler

Les plus lus

pain avec logo filière CRC
Meunerie : Auchan se désengage de la filière CRC

Le groupe Auchan, qui utilisait de la farine CRC dans ses ateliers de boulangerie-viennoiserie-pâtisserie depuis 2018, a…

À gauche, un agriculteur français observe des épis de blé dans un champ où flotte le drapeau tricolore ; à droite, un cargo est en cours de chargement de céréales au port.
Exportations céréalières : « L'origine française connaît un regain d’intérêt sur cette deuxième partie de campagne »

À l’issue de son conseil spécialisé du 18 juin, FranceAgriMer a fait le point sur la situation des marchés céréaliers, lors d’…

Moisson 2025 : la campagne 2025-2026 débute entre soulagement et inquiétudes

À l’issue de son conseil spécialisé du 16 juillet, FranceAgriMer a présenté ses bilans céréaliers prévisionnels 2024…

culture de maïs sur fond de ciel bleu nuageux.
Moisson 2025 : une semaine décisive pour le potentiel de production des cultures de printemps

Pois, féveroles, orges, maïs, tournesols… Les cultures de printemps tiennent bon, mais les fortes températures inquiètent.

parcelle de blé dur dans les Bouches du Rhône
Moisson 2025 : un démarrage précoce et prometteur en Europe du Sud

Alors que la moisson a déjà débuté dans plusieurs pays au sud de l’Europe, les premières estimations tablent sur une…

De gauche à droite : Michel Waast (Moulins Waast), Tristan Wecxsteen (boulanger, Les pains de Tristan), Thierry Hache (Grainoble) et Émile Waast (Moulins Waast)
Blé biologique : des prix minimums en blé et maximums pour la farine dans les filières #AgroDiverSanté

Les Moulins Waast et Grainoble Bio ont mis en place un partenariat autour d’une filière semence-blé-farine-levain-pain bio en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne