Tereos enregistre des résultats en baisse malgré des gains opérationnels
L'environnement de marché dégradé, à l'origine des mauvais chiffres du 3e groupe sucrier mondial, ne devrait pas s'améliorer sur le prochain exercice.

« Malgré des performances opérationnelles solides, les résultats 2014/2015 de Tereos sont en baisse sur les deux à trois années précédentes, en raison d’un environnement particulièrement dégradé sur presque l’ensemble de nos métiers (net repli des cours du sucre, de l’éthanol et des produits amylacés) », a déclaré en substance Alexis Duval, président du directoire du groupe coopératif, lors de la présentation de son rapport d’activité, le 9 juin à Paris. Le CA consolidé 2014/2015 s'établit à 4,3 Md€, en retrait de 8 % sur un an (hors effet de change), tandis que le résultat net ressort à 17 M€, contre 176 M€ l'exercice précédent. Pour 2015/2016, « l'avancement du plan de performance opérationnelle (gains de 30 M€ sur 2014/2015, pour un objectif de 100 M€ récurrents sur trois ans) et la contribution croissante de nos activités internationales (montée en puissance des productions des sites brésilien, indonésien et chinois) nous permettent d'anticiper un maintien de notre marge opérationnelle à 10,5 % (contre 15 % en 2013/2014) », table Alexis Duval. Et ce, « malgré un environnement de marché qui restera très dégradé en Europe ».
Préparation de l'après 2017
Tereos présente des résultats opérationnels qui résistent bien, notamment sur le marché européen. Ainsi la marge opération-nelle de son activité Betterave sucrière s'élève-t-elle à 7 % en 2014/2015 (contre 12 % l'exercice précédent), alors que celle des leaders européens Nordzucker et Südzucker Sugar s'établit à respectivement 1 % (contre 13 %) et 0 % (contre 11 %). Reste que la déréglementation du marché du sucre européen en 2017, et la plus grande volatilité qui s'ensuivra, entraînera une consolidation du secteur. Si Tereos laisse la porte ouverte à une possible union avec le Français Cristal Union (malgré le refus catégorique de ce dernier), « considérant que l'on n'a pas fait le tour de la question sur les fondamentaux », il se déclare « intéressé par des échanges simples et constructifs » dans l'objectif d'« un rapprochement » avec d'autres groupes sucriers, laisse entendre Alexis Duval.