Tenus en Hellènes…
Les ponts à répétition de ce mois de mai n’ont pas été pour faciliter les transactions sur les marchés des matières premières. La désertion d’un grand nombre d’opérateurs pour profiter de ces pauses n’a fait que renforcer l’instabilité sur les marchés à terme. De quoi alimenter la réserve des acheteurs et des vendeurs dans la gestion de leurs engagements sur les marchés physiques.
Mais la conjoncture économique européenne entretient elle aussi un attentisme général. L’hypothèse de sortie de la Grèce de la zone euro semble de plus en plus crédible aux yeux des financiers qui étudieraient ce scénario de près. Ces derniers craignent par ailleurs une contagion, via le système bancaire notamment, aux États membres les plus fragiles, parmi lesquels l’Espagne, cliente de céréales françaises.
Plus largement, l’ensemble de l’Union européenne serait ébranlée par une telle révolution. L’anxiété se ressent sur les marchés financiers mais aussi, on l’a dit, sur les échanges physiques. Les experts des institutions bancaires vont même jusqu’à simuler l’abandon général de la monnaie unique. Cette probabilité, qui battrait en brèche les références actuelles, génère un tas d’interrogations sur l’avenir. Mais rien n’est encore joué. Tout dépendra, nous dit-on, de la volonté des Grecs à élire à la tête de leur pays des représentants prêts à jouer le jeu de l’austérité. Verdict le 17 juin.