Tache d'huile...
Il n'aura pas fallu attendre très longtemps après la révélation au grand jour de la tricherie de Volkswagen pour que la sanction contre le diesel ne tombe. Moins d'un mois après l'explosion du scandale, le gouvernement français a annoncé sa volonté de « rapprocher » la fiscalité du diesel de celle de l'essence. L'occasion était trop belle pour ne pas la saisir, l'exécutif ayant depuis longtemps en tête de faire progresser les taxes du carburant préféré des Français. Le projet actuellement sur la table prévoit ainsi d'augmenter de 1 centime par an (sur cinq années) la taxe sur le diesel en réduisant d'autant celle sur l'essence. Une proposition qui au regard des émissions de particules toxiques du diesel (elles seraient plus importantes que celles provoquées par l'essence) semble louable. Elle a d'ailleurs été saluée par les écologistes et France Nature Environnement, à défaut de satisfaire les contructeurs automobiles européens, les consommateurs de gasoil ou les producteurs de Biodiesel. L'Environnement pourrait se contenter de ce revirement politique. Sauf que, du côté des émissions de gaz à effet de serre, les derniers moteurs diesel équipés de filtres à particules seraient moins nocifs que ceux à essence… Une situation paradoxale qui, à quelques semaines de la Cop 21, organisée en grande pompe sur le territoire français, fait un peu tache… Rodolphe de Ceglie