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CLIN D’ŒIL
Streakers

La mode est venue d’outre-Manche, nos amis de la pudique Albion, attachés à leurs traditions, étant aussi de grands enfants… polissons. Ils ont inventé le streaking, sorte de jeu consistant à ôter ses vêtements et courir nu en public. Le but est d’être vu par le maximum de personnes. De ce fait, les stades de foot sont leurs terrains de prédilection, de préférence lors d’une rencontre télévisée suivie par des milliers, voire des millions d’yeux. Règle du jeu : personne ne pouvant pénétrer dans un stade en tenue d’Adam ou d’ève, jouer de la surprise en étant vêtu d’un vêtement à velcros, s’enlevant d’un geste. Ensuite, sous les acclamations, tenter de résister le plus longtemps possible aux stadiers et policiers. Enfin, ne pas craindre d’être verbalisé, cette plaisanterie exhibitionniste se soldant par une amende, si ce n’est devant les tribunaux. Le tenant du titre –et oui il y en a un– est Mark Roberts, un athlétique trentenaire, qui se targue de 300 streaks inscrits au Guiness Book ! Si le streaking demeure rare dans l’Hexagone, le mois de juin a vu à Paris quelque chose de voisin avec la première manifestation de cyclonudistes menée par Philippe Colomb, président de Vélorution, qui milite contre la dictature des voitures. Pour lui, « la nudité ne peut choquer car quand on est 150 ou plus (…) Se déshabiller, c’est un moyen pas une revendication. Je milite pour le vélo, pas pour me balader à poil à Paris ! » Dans la même veine, les ruelles de Pampelone, au cours de la San Firmin, sont le théâtre de lâchers de taureaux, défiés par des casses-cou, souvent blessés voire tués. Quant au sort de ces pauvres taureaux, il est scellé lors de sanglantes corridas. Des centaines de manifestants, venus de 30 pays, portant cornes de plastique doré et écharpes rouges, mais nus comme des vers, ont affiché leur désaccord à cette tradition. « La vérité toute nue : la corrida c’est cruel ! » scandaient les opposants à poil et… à cornes. Les motifs de protestation étant nombreux, streaking et dérivés ont de beaux jours devant eux !

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