Agrocarburant 1ère génération
Strasbourg plafonne la participation à 7%
Le vote du Parlement européen du 28 avril sur la part des agrocarburants de première génération dans les transports (dans le cadre de la future législation sur les énergies renouvelable), enterrine finalement leur participation à 7 %. Finalement, Strasbourg a opté pour une solution médiane en reprenant le niveau de seuil hexagonal. Mais il s'agit surtout d'un plafonnement pour les agrocarburants de première génération « qui ne devraient pas représenter plus de 7 % de la consommation énergétique finale dans les transports d'ici 2020 », selon le communiqué du Parlement. L'objectif de parvenir à 10 % d'énergie renouvelables dans la consommation énergétique dans les transports d'ici 2020 n'est pas remis en question. Il s'agit de « soutenir une transition vers les biocarburants avancés ». Au niveau de l'UE, leur part devra atteindre 0,5 %. « Les états membres devront fixer un objectif national, au plus tard 18 mois après l'entrée en vigueur de la directive, pour les biocarburants avancés, par exemple provenant de certains types de déchets et de résidus et de nouvelles sources telles que les algues, de la consommation énergétique totale dans les transports », précise le Parlement.
Les producteurs français de G1 rassurés
La filière Biocarburant attendait cette décision depuis 2012. Avec en toile de fond, la crainte de voir la participation d'agrocarburant de 1ère génération (produit à partir de blé, maïs, betterave, colza ou tournesol) reculer à 5 %, alors que la France les autorise à hauteur de 7 %. « Nous sommes soulagés de sortir de cette longue période d'incertitude pendant laquelle nous n'avions plus de visibilité », explique Nicolas Rialland de la CGB. Dans un communiqué, la filière bioéthanol française (leader dns l'UE avec 32 % de la production) rappelle les 10 Md€ investis en dix ans. « L'objectif de participation à 7 %, est déjà atteint en France avec le biodiesel mais, en bioéthanol, la participation n'atteignait que 5,7 % en 2013. Nous pensons avoir progressé en 2014 sans pour autant avoir atteint le seuil de 7 %. Nous souhaitons que les pays de l'UE mettent rapidement en place l'essence contenant 10 % d'éthanol (SP95E10) » explique N. Ralliand.