Aller au contenu principal

Sojalim, un investissement filière

D’un montant de 3,5 M€ (dont 750 000 de subvention de la Région Occitanie), le nouvel outil de trituration de graines de soja françaises Sojalim, inauguré le 8 septembre, se dresse à Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées) contre l’usine d’aliments pour animaux de Sanders Euralis.

La Dépêche-Le Petit Meunier : Comment le projet de Sojalim est-il né ?

Michel Vernet : Dès le démarrage, ce projet a été pensé dans un esprit filière des productions végétales régionales aux productions animales, jusqu’au consommateur. Il est né de la volonté du groupe Avril de contribuer à la structuration de la filière soja en France et représente une étape importante du partenariat avec le groupe Euralis. Dès 2015 nous étions quatre à penser au projet : Euralis, Sanders Euralis, Fipso et Carrefour. Ce dernier vise notamment l’origine 100 % France et non OGM pour la nourriture des animaux d’élevage. Or, la fraction protéine est moins facile à sécuriser que les céréales. Si la fourniture de soja pour l’alimentation humaine est déjà structurée en France, il existe encore peu d’outils pour valoriser la ressource en nutrition animale. Extrucel le fait en Bourgogne, un vrai bassin de production de soja. Notre région Sud-Ouest regroupe 65 % des surfaces de production de soja français et Sojalim présente donc une solution locale de valorisation en priorité pour les filières locales.

LD-LPM : Quels sont les volumes concernés ?

M. V. : L’outil est dimensionné pour triturer 25 000 t par an de graines, dont 20 000 t de conventionnelles et 5 000 t de bio. Les premières sont collectées par Euralis qui signe des contrats de sept ans avec ses adhérents. Leurs volumes seront éventuellement complétés avec l’interprofession régionale. Les prix d’achat sont fixés en fonction du prix d’intérêt pour les agriculteurs, au regard des autres cultures locales, notamment le maïs. L’intérêt du soja comme tête d’assolement trouve ici tout son sens. Les graines bio seront collectées majoritairement par AgriBioUnion.

LD-LPM : Existera t-il des tourteaux et des graines pour le marché libre ?

M. V. : Au total, 25 000 t de graines représentent 18 700 t de tourteaux à 48 % de protéines car nous dépelliculons les graines, dont 3 900 t en bio, 2800 t d’huile (dont 560 t en bio) et 800 t de coques de soja non OGM, une matière première assez rare en sur le marché français. Dans nos deux usines Sanders Euralis de Vic-en-Bigorre et de Lons (Pyrénées-Atlantiques), nous allons auto-consommer entre 9 000 et 10 000 t de tourteaux par an plus toutes les coques. Toute la production en bio est travaillée à façon pour le fabricant d’aliments Aurouze. Nous avons clairement la capacité de proposer un tourteau résistant aux tourteaux d’importation. Et l’outil est dimensionné pour triturer 25 000 t mais, si le marché le demande, nous avons la possibilité de monter une deuxième ligne.

Les plus lus

Engrais chimique en granulé.
Marché des engrais : activité calme malgré le recul des prix de l’azote

L’activité du marché des produits azotés reste modérée durant avril, période de réapprovisionnement. 

Paysage en mai, diversité culturale, bocage, haies, colza en fleurs, orge.
Céréales et oléoprotéagineux bio : marché au ralenti dans l’attente de la nouvelle récolte

Début mai et ses ponts successifs mettent les transactions de matières premières bio en pause, avec néanmoins quelques…

Prix du soja sur le CBOT depuis le début de l'année 2025.
Le marché du soja au cœur de la tourmente en cette année 2025

Le Cyclope 2025 a été présenté à la presse, le 13 mai. Ce rapport annuel sur les grands marchés mondiaux des produits de base…

prix du blé tendre rendu Rouen, de l'orge fourragère rendu Rouen et du maïs rendu Bordeaux en juillet août 2024
L'incertitude domine les marchés des céréales quant à de supposés pourparlers entre la Chine et les États-Unis

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 24 et le 25 avril 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Carte de la mer noire avec des flèches qui représentent les échanges de blé en mer Noire avec un graphique des cours du blé et le logo du CME Group
Le CME relance un contrat blé en mer Noire avec un indice Argus Media

CME Group, leader des marchés dérivés, lance un nouveau contrat à terme sur le blé de la mer Noire, effectif en juin. Ce…

Image d'un chargement de blé sur un cargo dans un port maritime.
Marché céréalier : l'Égypte s'intéresse au blé français, qu'en est-il de la Chine ?

 À l’issue de son conseil spécialisé mensuel, FranceAgriMer a présenté le 14 mai à la presse, la situation des marchés…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne