Sofiprotéol veut ajouter un milliard de chiffre d’affaires et doubler son résultat pour 2017
Le plan stratégique de Sofiprotéol vise à augmenter le chiffre d’affaires d’un milliard d’euros pour passer de 7 milliards aujourd’hui à plus de 8 milliards en 2017. C’est ce qu’a indiqué son directeur général Jean-Philippe Puig à l’occasion d’un point presse le 22 janvier. En terme de performance, pour l’organisation financière et industrielle de la filière oléoprotéagineuse, le résultat d’exploitation (EBITDA) visé est de 400 millions d’euros contre 200 millions aujourd’hui. Un programme qui implique aussi d’investir 200 millions d’euros via la fonction banque de développement de Sofiprotéol. Mise à part les positions de leader qui devront être confortées (Diester, alimentation animale, huiles alimentaires, œufs) les principaux pôles de développement seront les spécialités en nutrition animale, les sauces et condiments, l’oléochimie et l’international (Région de la Mer Noire, Maghreb, Afrique noire). Face à la concurrence des grands producteurs d’huile de palme (sans doute près de la moitié du marché des huiles à l’horizon 2020), Sofiprotéol entend continuer à faire des oléoprotéagineux français la base de son développement. Les surfaces de production devraient le permettre ainsi que les progrès en matière de rendement. L’organisation, qui a contractualisé pour 400 000 tonnes de graines en 2012 auprès des agriculteurs compte porter ce chiffre à 1 million de tonnes cette année. Enfin, Jean-Philippe Puig a laissé entendre que le groupe ne compte pas revenir sur le dossier Doux, même si celui-ci était durablement mis à mal par la baisse des restitutions. « On ne va pas aller sur l’export », dit-il. « Pour nous, l’important, c’est la filière et la reconquête du marché français, importateur à 40 % » précisait Éric Philippe, patron du pôle animal du groupe.