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SNDF : volumes en berne, moral intact

Malgré un contexte économique peu optimiste (réforme de la Pac et baisse de production), le SNDF ne s’avoue pas vaincu.

L’ASSEMBLEE GENERALE du Syndicat national des déshydrateurs de France (SNDF) s’est tenue à Paris le 26 janvier. L’occasion pour la filière de faire le point sur les campagnes précédente et en cours.

Vers un recul général de la production en 2005/2006

Pour la campagne 2004/2005, la production française de fourrages déshydratés a reculé de 1,5 % avec un total primé de 1.175.125 t (-280.000 t par raport à la précédente) selon les statistiques de l’Union européenne. A l’inverse, au niveau communautaire, la production totale a progressé à 4.899.620 t, soit une hausse de 328.642 t. L’Espagne est restée, et de loin, le principal producteur avec un tonnage de 2.165.614 t, en croissance de 5,2 %. Elle est suivie par la France, l’Italie (778.513 t, +15 %), l’Allemagne (327.449 t, + 23,4 %), le Danemark (142.690 t, + 12,9 %), et les Pays-Bas (194.215 t, + 12,5 %).

Concernant la production française à venir, les estimations de la campagne 2005/2006 annoncent un niveau de production de 1.170.000 t, soit 285.000 t en dessous du niveau de notre quantité nationale garantie. Le SNDF rappelle toutefois que l’année «a débuté avec la fermeture de plusieurs sites de production» (Vivaluz, Bouchy St Genest, GDS, Villermereuil). Et d’ajouter : «Malgré les incertitudes qui ont pesé sur la nouvelle OCM et l’attractivité économique de la luzerne destinée à la déshydratation, la production est restée bien orientée.»

L’Union européenne devrait engranger en 2005/2006 4.310.000 t, en recul de 12 %, selon l’enquête de la Cide. Un net repli dû à la sécheresse qui a touché l’Europe dans nombre de régions. Tous les pays affichent des productions en baisse. Ainsi, l’Espagne subit un recul important à 1.900.000 t (- 265.614 t), comme l’Italie avec 550.000 t (- 228.513 t) où la compétition entre “séché soleil” et “déshydraté” a bien profité au premier. L’Allemagne (270.000 t, -57.449 t), le Danemark (93.415 t, -49.275 t) et les Pays-Bas (181.000 t, -13.215 t) n’échappent pas à ce retrait général.

Pour le syndicat, la sécheresse qui frappe l’Espagne, «un des faits majeurs de cette campagne», a entraîné «la réduction voire la suppression de son offre» et «la nécessité d’acheter en France». La filière se prépare ainsi à gérer un marché fortement volatil et devra «certainement y réfléchir pour dynamiser ses possibilités d’arbitrage des risques».

La filière Déshydratés «prête à rebondir»

Profitant de la récente déclaration du président de la Commission européenne, Jose Manuel Durrao Barrosso, qui invitait la France à ne pas se prendre pour «un malade imaginaire», Jean-Pol Verzeaux, vice président du SNDF, a déclaré que ce n’était pas le cas des déshydrateurs, «prêts à rebondir», avant d’ajouter : «On ne reste pas dans notre microcosme.»

Une manière d’introduire l’après-midi consacrée à des initiatives particulières de sociétés bien décidées à surfer sur les tendances sociétales actuelles. Parmi celles-ci, on saluera le travail de l’association Bleu-Blanc-Cœur, représentée par la société Valorex (spécialiste des produits extrudés), qui valorise la production de graine de lin au travers de nombreux produits (viandes, charcuteries, produits laitiers, œufs et ovoproduits, pain et biscuiterie), naturellement enrichi en oméga 3.

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