Aller au contenu principal

Logistique
SNCF Réseau/Voies navigables de France : signature d’une convention pour promouvoir la complémentarité entre le fer et le fleuve

La filiale de la SNCF et l’établissement public entendent « fixer un cadre partenarial de réflexion et d'actions », visant en particulier à faire des études de marché pour identifier les complémentarités, travailler au développement d'une offre commerciale alliant trains et péniches, et de communiquer ensemble auprès des chargeurs et logisticiens.

A gauche, Isabelle Delon, directrice générale ajointe Clients et services de SNCF Réseau et, à droite, Thierry Guimbaud, directeur général de VNF.
© SNCF Réseau

SNCF Réseau et Voies navigables de France (VNF) ont officialisé, le 25 janvier à Lille, la signature d’une convention destinée à favoriser le développement du fret ferroviaire et fluvial. « Les partenaires s’engagent dans une démarche conjointe en faveur de la complémentarité opérationnelle entre les réseaux ferrés et fluviaux et la construction de chaînes logistiques bas carbone, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre », indique le communiqué conjoint. « Notre ambition commune, c'est de nous appuyer l'un l'autre pour favoriser le plus qu'il est possible le transfert modal [de la route vers le rail et le fluvial] », a résumé, le 25 janvier à l’AFP, Thierry Guimbaud, directeur général de VNF. Et Isabelle Delon, directrice générale ajointe Clients et services de SNCF Réseau, de souligner : « c'est une demande très, très forte du marché en ce moment d'étudier des solutions de type ferroviaire et fluvial [bien plus respectueux de l'environnement] ».

Cette stratégie concertée va contribuer à la compétitivité des ports, en valorisant et constituant un réseau de plateformes tri-modales.

Un partenariat salué par l’AUTF

« Pour nous, cette convention est positive, car elle va dans le sens de la relance du fret ferroviaire », déclare Valérie Cornet-Ambroise, déléguée aux transports terrestres – routier, ferroviaire et fluvial – de l’Association des utilisateurs de transport de fret (AUTF). Et d’ajouter : « bien que, jusque-là, rien n’a vraiment été fait en termes de coordination entre les deux réseaux d’infrastructure, la SNCF a toujours affirmé que les modes de transports étaient complémentaires et non antagonistes ».

Parmi les actions concrètes définies dans le cadre de cette convention (cf. encadré), l’AUTF salue la décision des deux partenaires de « partager leurs arrêts programmés ou impromptus de circulation afin de proposer dans la mesure du possible des solutions de substitution d’un mode vis-à-vis de l’autre », comme indiqué dans le communiqué. « Un point intéressant concerne, de fait, la coordination des travaux programmés et ponctuels avec la possibilité d’utiliser l’un des deux réseaux quand l’autre est fermé à la circulation », explique Valérie Cornet-Ambroise. « Il s’agit de faire en sorte que les trafics de fret de marchandises, comme les céréales, ne soient pas bloqués. »

L’AUTF relève aussi la volonté de SNCF Réseau et de VNF de proposer une offre commerciale conjointe voie ferrée/voie d’eau, répondant aux besoins des chargeurs. « Si nous essayons d’évangéliser le transport multimodal, une démarche commerciale conjointe est la bienvenue pour développer l’intermodalité auprès des chargeurs qui n’ont pas l’habitude [de conjuguer les moyens de locomotion pour livrer leurs marchandises] », reconnaît Valérie Cornet-Ambroise. Et d’ajouter : « il faut convaincre les chargeurs, qui cherchent à réduire leur empreinte carbone, que ce sont des solutions logistiques fiables et compétitifs ».

Selon l’AUTF, « cet accord national serait décliné à l’échelle territoriale pour assurer une collaboration étroite entre les équipes de terrain ». Une très bonne chose pour garantir une réalisation effective des décisions prises. « Le discours est de fait très volontariste pour que le territoire soit, dans l’idéal, desservi par les deux modes de transport, que sont la péniche et le train. Mais au-delà des intentions, il faut voir ce qu’il va en sortir concrètement », insiste Valérie Cornet-Ambroise.

Alors rendez-vous dans un an pour effectuer un premier bilan !

Des actions concrètes pour accompagner les professionnels

L ’ambition de cette convention est de « fixer un cadre partenarial de réflexion et d’actions », explique le communiqué. Il s’agit en particulier :
· d’identifier les possibilités de complémentarité des deux modes en fonction des flux existants et potentiels ;
· de travailler au développement d’une offre commerciale fer / voie d’eau répondant aux besoins pour tous types de marchandises ;
· de communiquer auprès des chargeurs sur les solutions de transport combiné fer / voie d’eau existantes ou sur des offres potentielles « modes lourds » pertinentes pour leurs besoins ;
· de partager les arrêts programmés ou impromptus de circulation afin de proposer dans la mesure du possible des solutions de substitution d’un mode vis-à-vis de l’autre ;
· de mener des actions de promotion et de prospection communes auprès des chargeurs et logisticiens, fédérations professionnelles, etc.
 

Les plus lus

Champ de blé tendre.
Moisson 2025 : l'espoir renaît pour les cultures d'hiver malgré des contrastes régionaux

Des moissons d’orges qui démarrent, suivies dans une quinzaine de jours par la récolte des blés, des colzas prometteurs, mais…

Canal Seine-Nord Europe : les travaux vont entraîner la fermeture du canal du Nord pendant de nombreux mois

Outre le problème du financement et de la construction des plateformes multimodales, la construction du canal Seine-Nord…

pain avec logo filière CRC
Meunerie : Auchan se désengage de la filière CRC

Le groupe Auchan, qui utilisait de la farine CRC dans ses ateliers de boulangerie-viennoiserie-pâtisserie depuis 2018, a…

À gauche, un agriculteur français observe des épis de blé dans un champ où flotte le drapeau tricolore ; à droite, un cargo est en cours de chargement de céréales au port.
Exportations céréalières : « L'origine française connaît un regain d’intérêt sur cette deuxième partie de campagne »

À l’issue de son conseil spécialisé du 18 juin, FranceAgriMer a fait le point sur la situation des marchés céréaliers, lors d’…

Une moissonneuse batteuse en action pour la moisson 2025 dans un champ de blé avec les drapeaux de l'Ukraine et de l'UE en arrière plan.
Droits de douanes sur le blé ukrainien : quel effet pour le blé français ?

Depuis le 6 juin 2025, l’Union européenne a rétabli des quotas et des droits de douane sur les importations de céréales…

culture de maïs sur fond de ciel bleu nuageux.
Moisson 2025 : une semaine décisive pour le potentiel de production des cultures de printemps

Pois, féveroles, orges, maïs, tournesols… Les cultures de printemps tiennent bon, mais les fortes températures inquiètent.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne