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Sica Atlantique : un retard des exports céréaliers rattrapable

Le silo portuaire rochelais est sensiblement en retard en termes de chargement de grains par rapport à ce qu’il aurait dû effectuer en première partie de campagne. Cependant, la barre des 2,5 Mt reste atteignable à fin juin.

© Karine Floquet

« De juillet à décembre, nous n’avons exporté qu’un gros tiers des volumes escomptés. Il nous resterait donc deux tiers du tonnage à expédier sur une demi-campagne », affirme Simon Aimar, directeur de l’activité Céréales du groupe Sica Atlantique. Ce sont le maïs (51 400 t chargées sur juillet-décembre 2017, contre 61 800 t sur juillet-décembre 2016) et l’orge (201 500 t, contre 206 500 t) qui présentent le plus de retard d’exécution. En blé tendre, les chargements sur la première partie de campagne sont convenables (590 000 t, contre 570 000 t). « Nous devrions tenir nos objectifs conservateurs de début de campagne, basés sur des exportations de grains entre 2 et 2,5 Mt sur 2017/2018, mais nous devons également envisager le scénario selon lequel il restera de la marchandise dans les silos des opérateurs fin juin », alerte le dirigeant.

Aucun signal haussier à l’horizon

Logistiquement parlant, « les capacités de chargement de nos installations peuvent encore permettre de faire face au tonnage qui reste à exporter, mais il faut aussi intégrer la difficulté de trouver des camions et des chauffeurs, et des sillons ferroviaires disponibles pour acheminer la marchandise jusqu’au port ».

En termes de perspectives commerciales, « l’activité sera soutenue sur janvier et février, mais nous n’avons aucune lisibilité sur les flux à l’export à partir de mars ». Dans ce contexte, des problèmes de stockage chez les organismes stockeurs pourraient apparaître en fin de campagne, avec l’arrivée de la nouvelle récolte. « Ainsi peu de maïs sont sortis jusqu’ici, alors que la récolte 2017 a été satisfaisante. »

Port Atlantique La Rochelle : amélioration de l’accès aux vraquiers

Le projet d’aménagement Port Horizon 2025 de Port Atlantique La Rochelle, soumis à concertation publique du 1er février au 18 mars, permettra « d’améliorer l’accès des vraquiers (céréales, engrais, alimentation animale) au port et ainsi renforcer ces filières essentielles pour le Grand Ouest ».

« Les travaux envisagés vont améliorer l’accès aux terminaux de Chef de Baie et de l’Anse Saint-Marc, précise Michel Puyrazat, président du directoire du deuxième port français exportateur de céréales. De plus, la spécialisation de postes à quai Conteneurs et Pâte à papier sur le nouveau terminal Chef de Baie 4 va permettre d’en dédier un aux céréales sur Chef de Baie 1 », où Socomac (groupe Soufflet) finalise la construction d’un site de stockage de 63 000 t.

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