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Sète et Bruges…

Succès confirmé pour les deux manifestations

ANNIVERSAIRE. C’est par une température caniculaire et un soleil parfois voilé par quelques passages orageux, que la Bourse du Sud de la France a soufflé ses dix bougies. Une décennie passée à devenir un rendez-vous incontournable pour la filière du commerce des grains.

Plus de 600 opérateurs se sont donc donnés rendez-vous sur les bords de la Méditerranée, venus pour la plupart du midi de la France, mais aussi d’Espagne, d’Italie, ou encore du Maroc, d’Algérie, sans oublier des professionnels allemands, suisses ou grecs. Le tout dans une ambiance toujours aussi conviviale, propre aux gens de cette région.

Incertitudes sur la récolte 2007

Bien sûr, la plupart des discussions tournaient autour de la nouvelle campagne commerciale qui se présente, avec ses doutes et ses certitudes. Les doutes avec un potentiel de récolte encore difficile à cerner, notamment pour le sud-est du pays, dont les stigmates de la période de sécheresse traversée en avril sont bien présents. On s’attend donc à des rendements en baisse et une qualité assez moyenne.

Au nord-Loire et en Centre-Atlantique plus particulièrement, c’est le gros épisode pluvieux de ce mois de mai qui commence à en inquiéter plus d’un… En effet, certains professionnels lancent un état d’alerte à la fusariose, notamment sur les blés durs. Il faut dire qu’après un mois d’avril chaud et sec, succède un très pluvieux et frais mois de mai. S’il apparaît néanmoins que le potentiel de rendement en nord-Loire et dans le Sud-Ouest est important, c’est l’Europe de l’Est qui interpelle. En effet, en attendant un épisode humide, la sécheresse a durement touché les cultures d’hiver. Ce qui offre une physionomie des cours particulièrement tendue pour le marché de la nouvelle récolte.

Mais cette situation encore instable n’a pas plombé l’ambiance surchauffée de cette dixième édition de la Bourse du Sud. Le président de Cobesud, Patrick Niederoest a d’ailleurs tenu à remercier les nombreux et fidèles professionnels venus à Sète.

Bruges rassemble le Nord

Autre manifestation importante de ce vendredi 25 mai, la bourse de commerce “délocalisée” de Bruges en Belgique a eu l’honneur de réunir quelque 160 entreprises de la filière du commerce des grains, avec 400 opérateurs présents. C’est la quatrième fois depuis 2001 que la bourse délocalisée a adopté la ville de Bruges comme lieu de rassemblement de nombreux professionnels du Benelux et d’une bonne partie de la France et de l’Allemagne, grâce à sa position géographique stratégique. Autre atout : l’emplacement de la Bourse. Le site de Oud Sint Jan, historiquement ancien hospice, associe grand espace professionnel et cour intérieure, bien ensoleillée ce jour-là.

Des tensions perceptibles sur les marchés

Outre les affaires réalisées dans la matinée, un tour d’horizon sur la situation des marchés laisse entrevoir des inquiétudes chez une très large majorité d’opérateurs. La prudence est de mise en cette période de pré-récolte céréalière. Le marché reste attentif à l’évolution de la pluviométrie et aux décalages qui subsistent (sécheresse dans les pays de l’Est, retour des pluies à l’Ouest), qui peuvent à tout moment perturber le potentiel de récolte et par conséquent gonfler les prix. La moindre information a en effet la fâcheuse tendance de provoquer des sursauts quasi immédiats sur les marchés à terme.

Côté transactions, l’orientation est plutôt au calme même si la réactivité reste sous-jacente. Peu d’affaires, en effet, sur les productions dont les stocks sont au plus bas. Pas d’empressement non plus sur la nouvelle récolte, les incertitudes étant encore estimées trop importantes.

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