Sénalia réouvre ses silos au blé tendre meunier, mais jusqu'à quand ?
Après deux mois d'interruption, le prestataire de service du port de Rouen réceptionne à nouveau du blé meunier. Cependant, les perspectives de chargements restent limitées.

Grâce à la reprise des demandes de chargement de navires de blé tendre meunier, Sénalia est en mesure de reprendre, à partir du 5 octobre, les réceptions de ses blés meuniers, à leur rythme habituel », indique l'avis du prestataire de service rouennais en date du 2 octobre. « Nous avons embarqué un peu de marchandises sur le premier trimestre de la campagne et nous sommes, aujourd'hui, sur une livraison à l'horizon décembre (correspondant à la prochaine échéance du marché à terme euro-péen Euronext), explique Alain Charvillat, directeur Céréales Export de Sénalia. Mais il est possible que nous soyons obligé de revoir notre copie car, à l'heure actuelle, nous n'avons pas beaucoup de prévisions de chargement d'ici la fin de l'année. »
Une campagne 2015/2016 qui démarre pourtant bien
« Sur juillet-août, nous avons régulièrement réceptionné 30.000 t/j de marchandises, essentiellement du blé meunier et de l'orge fourragère dans des proportions équivalentes, explique Alain Charvillat. Côté chargement, nous avons embarqué, du 1er juillet au 30 septembre, 1,115 Mt de grains, dont environ 45 % de blé meunier, 45 % d'orge de mouture, 5 % d'orge de brasserie (à destination exclusive-ment de la Chine) et 5 % de féverole et de pois. Soit 400.000 t de plus que l'année dernière sur la même période. » Reste que les tonnages disponibles à l'export sont plus volumineux en 2015 qu'en 2014.
Ces transferts de marchandises ont été facilités par les derniers investissements de Sénalia. « Nous avons une capacité de déchargement Péniche de 10.000 t/j sur trois postes, dont deux nouvelles machines, une installée en avril sur la Presqu'île Élie et l'autre en juillet à Grand-Couronne. » Quant au chargement Navire, « fin octobre, en plus des 3.000 t/h de notre site de Grand-Couronne, le remplacement de deux portiques à 600 t/h par un plus moderne à 1.200 t/h, nous permettra de confirmer un débit de 3.600 t/h sur la Presqu'île Élie. »