Sénalia n’envisage que 1,8 Mt d’export de grains en 2016/2017
« Je n’ai jamais vécu cette déconvenue », s’est exclamé Gilles Kindelberger, directeur général du groupe Sénalia, lors de l’assemblée générale le 6 janvier à Paris. Les exportations de blé tendre sur la première moitié de la campagne 2016/2017 ne représentent qu’un peu plus d’un tiers des volumes expédiés l’an dernier sur la même période (cf. tableau). Le prestataire de services n’envisage qu'« à peine 1,8 Mt de grains chargées à la fin juin », soit une baisse de 66 % par rapport à 2015/2016. Il s’agirait de « la plus faible année depuis la création de Sénalia », précise le communiqué.
Situation financière « saine et solide »
« La récolte 2016, inconnue tant en volumes qu’en qualité, fait que Sénalia n’est pas présent sur ses marchés traditionnels », explique Thierry Dupont, président du groupe Sénalia. Sur juillet-décembre 2016, 46 % des grains exportés l’ont été vers l’Algérie, puis viennent le Maroc (17 %), le Moyen-Orient (9 %), la côte ouest de l’Afrique (9 %) et l’UE (6 %). « S’il est difficile de prédire ce qui va se passer sur la seconde moitié de la campagne, je peux vous assurer que nous répondrons à toutes les opportunités de marché », insiste Gilles Kindelberger.
Quid, dans ce contexte, de la situation financière de l’entreprise ? « Elle est saine et solide », répond le directeur général. Rappelons que « la campagne 2015/2016, avec plus de 8,3 Mt manutentionnées [dont plus 5,2 Mt de blé et d’orge, soit 1 Mt de plus qu’en 2014/2015], marque pour le groupe Sénalia un record d’activité », selon le communiqué. Le chiffre d’affaires s’établit à 39,4 M€ (+2 % sur 2014/2015), dont 22,5 M€ pour l’activité Céréales Export. « L’instauration du temps partiel a été décidée », a cependant indiqué Gilles Kindelberger.