Sénalia : aller de l'avant, en adaptant la gestion et l'équipement des silos
Une direction réorganisée, un fonctionnement modifié, Sénalia se donne les moyens de « reprendre, en termes de volumes, sa place d'opérateur portuaire majeur ».
« Si la direction de Sénalia est payée pour donner une ligne directrice à l'entreprise, sur des décisions opérationnelles qui peuvent avoir une interaction sur le marché, nous avons mis en place en 2014 un groupe de réflexion qui fait intervenir des organismes stockeurs et des exportateurs, pour discuter du problème rencontré, explique Gilles Kindelberger, nouveau DG de Sénalia depuis le 11 novembre dernier. Ils présentent des avis et conseils, avec leurs points positifs et négatifs, au conseil d'administration, qui prend une décision dans l'intérêt de l'entreprise mais sur ”une position d'experts. » Et Thierry Dupont, élu président de Sénalia en janvier 2014, de préciser dans son discours, déclamé lors des assemblées générales, le 9 janvier à Paris : « Cette nouvelle façon d'appréhender les dossiers opérationnels, qui marque un changement dans le fonctionnement de Sénalia, est un gage d'adaptabilité et de fiabilité donné aux acteurs de la filière. »
Nous nous privons de débouchés car la marchandise n'est pas aux normes du client final.
Cette méthode sera élargie en 2015 à d'autres dossiers, notamment plus administratifs, que sont la gestion des « capacités de stockage dites privatives (...) qu'il faut adapter à l'évolution actuelle des marchés » ou encore celui de « l'adaptation de l'outil aux contraintes qualitatives de l'export ».
Passer d'un flux poussé à un flux tiré
« Les capacités privatives sont un sujet à la fois opérationnel, administratif, financier et immobilier, souligne Gilles Kindelberger. C'est Antoine Harmel, DG adjoint de Sénalia, qui va réunir les directeurs administratifs et financiers des coopératives adhérentes pour débattre du sujet. Il sera présenté au conseil d'administration et une décision sera prise. » L'objectif est de « passer d'un flux poussé à un flux tiré », explique le président de Séna-lia. Et son DG de marteler : « Sénalia n'est pas un silo de stockage mais de transit : ce n'est pas au livreur d'amener la marchandise à sa convenance, mais à nous de l'appeler, au moment souhaité par l'acheteur... et dans la qualité désirée. »
Améliorer la qualité des produits chargés
Ce dernier point implique que « nous réfléchissions, avec l'ensemble de la filière, aux solutions qui amélioreront la qualité de nos produits chargés, insiste Gilles Kindelberger. Cela devra certainement passer par des investissements portuaires conséquents et, plus particulièrement, dans les outils de séchage, nettoyage et calibrage. » Étant donné que « pour l'export, les grains sont livrés directement, des cultures ou de silos, sans être travaillés »...