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Semis : la protéine, encore out en 2015

Courir après la protéine tient encore de l'exception dans les campagnes françaises. Selon un sondage de FranceAgriMer présenté le 8 avril, l'acte de production reste le principal moteur du choix variétal d'un agriculteur au moment de semer son blé. Pour 28 % d'entre eux, le rendement serait le principal critère, suivi de la tolérance aux maladies (24 %), de l'adaptation au climat (14 %) et des critères agronomiques (13 %), la qualité physique et technologique n'arrivant qu'en 5e position avec 9 %. Le critère Protéine dans le choix variétale ne serait “beaucoup” pris en compte que par un quart des producteurs (24 %), 58 % déclarant s'en soucier “un peu”, et 15 % “pas du tout”. Rien de très original dans le fond si ce n'est que l'intérêt pour le critère Protéine tend à progresser par rapport à 2014, où seuls 68 % des sondés déclaraient y porter de l'intérêt (à comparer aux 24 % + 58 % qui s'y intéressent cette année). Le plan Protéine commence peut être à porter ses premiers effets. Le sondage indique que la rémunération inciterait 51 % des sondés à semer des variétés pour leur aptitude à faire de la protéine. « De nombreux organismes stockeurs ont une grille de paiement de la protéine : certains l'ont depuis vingt ans, d'autres, depuis l'an dernier, a noté Rémi Haquin, lors du conseil spécialisé Céréales de FranceAgriMer. Il y a un effet pédagogique du plan protéine sur les acheteurs. » Autre information de ce sondage, les variétés plantées en blés panifiables progressent à 94 % (91 % l'an passé), dont 63 % de BPS et BAF, et 31 % de BP, selon le sondage de FranceAgriMer. Une bonne nouvelle pour la meunerie et, dans une certaine mesure, pour l'export. Comme quoi, les producteurs ne sont pas insensibles aux signaux du marché. Reste à les convaincre de produire du blé pour faire de la protéine… Et vice versa !

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