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Semences : forte croissance du solde commercial en 2004/2005

L’excédent des échanges extérieurs poursuit sa progression pour établir un nouveau record de 255 ME, soit 11,5 % de plus que le précédent.

LES EXPORTATIONS de semences et plants de la France progressent de 3 %, soit 617 ME. Pour la première fois depuis 1999/2000, les importations régressent de 2,5 % pour attein-dre 363 ME en 2004/2005.

France : plate-forme de production de semences pour l’Europe

La France est le premier producteur européen de semences, elle est également une plate-forme d’échanges : premier exportateur mondial de semences de maïs (troisième exportateur mondial toutes semences), mais aussi importateur significatif de semences. Depuis la campagne 1989/1990, le solde de la balance commerciale est positif et croît régulièrement pour atteindre 255 ME en 2004/2005, alors qu’il était proche de zéro jusqu’au début des années quatre-vingt-dix.

Malgré les attaques dont il fait l’objet, le maïs représente toujours la part la plus élevée des exportations de semences (45 %). Toutefois, l’interdiction en cours de campagne d’exporter des semences traitées (Gaucho ou Régent) semble avoir temporairement influé sur la nature des flux et leur valeur (en baisse) expliquant la diminution de son excédent. La part des potagères et florales continue de progresser pour atteindre 26 % et celle des betteraves évolue peu, autour de 12 %.

Des exportations centrés sur l’UE

Près de 80 % des exportations totales de semences se font à destination des pays de l’UE et 20 % à destination des pays tiers. La balance commerciale avec les Etats membres de l’Union européenne à 25 progresse de 8 % grâce à une baisse sensible des importations (-5 %) face à une quasi stabilité des exportations. Celles-ci sont restées stables à destination des pays de l’UE à 15 alors qu’elles ont augmenté de 21 % vers les nouveaux adhérents, en particulier vers la Pologne.

L’Allemagne est de loin le plus important client de la France avec 135 ME pour la campagne 2004/2005, soit 22 % du total des exports. Les Pays-Bas reprennent leur place de second pays client de la France devant l’Italie (68 ME), suivis de l’Espagne (64 ME), de la Belgique (35 ME) et de la Pologne (18 ME). La position des Pays-Bas s’explique d’une part, par la stabilité des échanges avec l’Italie, mais aussi et surtout par une progression des exportations de 20 % imputable en grande partie aux semences de potagères et de betteraves. La valeur des exportations à destination de l’Espagne enregistre une évolution similaire (+18 % dus aux semences de maïs, potagères et betteraves) atteignant un niveau compa-rable à celui de l’Italie. Phénomène conjoncturel pour le maïs lié à l’interdiction de traiter en France (Gaucho ou Régent) des semences pour l’exportation. Cette situation a conduit les entreprises françaises à expédier des semences non traitées, de plus faible valeur. Une part significative de ces semences a été transférée en Espagne pour y être traitée avant d’être réorientée vers les pays d’Europe du Sud en particulier le Portugal, l’Italie et la Grèce. Après plusieurs années de croissance régulière, les exportations (essentiellement des semences de maïs) vers la Belgique et le Royaume-Uni diminuent respectivement de 8 % et 17 %. A l’inverse, les exportations vers les pays d’Europe du Nord qui évoluaient peu jusqu’à présent connaissent en 2004/2005 un essor important. Elles ont presque doublé vers le Danemark atteignant 11 ME et progressé de 28 % vers la Suède. Pour le premier, les exportations de semences de betteraves et de maïs ont plus que doublé, alors que pour la seconde, il s’agit pour l’essentiel de semences de betteraves (+46 %). A noter, l’équilibre des échanges avec l’Autriche qui se traduit par la chute de l’excédent commercial de 11 ME à une valeur proche de zéro. Les exportations vers les dix nouveaux Etats membres continuent leur progression à un rythme soutenu. En particulier vers la Pologne (+46 %) qui devient le premier pays client dans cette région et passe devant le Royaume-Uni avec un total des exportations de 18 ME au coude à coude avec la Hongrie (16 ME). Viennent ensuite la République tchèque (+16 %), la Slovaquie (+7 %) et la Slovénie. Les exportations à destination de cette dernière poursuivent une forte croissance (+55 %) en particulier en semences de maïs, oléagineuses et betteraves. A noter la reprise spectaculaire (+71 %) des importations en provenance de la Hongrie qui font de ce pays le troisième fournisseur européen de la France derrière les Pays-Bas et l’Allemagne.

A destination des pays tiers, les exportations augmentent de 10 %

Le Maroc reste le premier pays, hors UE, client de la France avec une valeur des exportations de 14 ME, suivi des Etats-Unis avec lesquels l’écart se creuse (12 ME) puis, par ordre d’importance, de l’Algérie (11 ME) qui passe devant la Suisse (10 ME), de la Russie (9 ME), de l’Ukraine (8,5 ME) et de la Tunisie (6 ME).

Après une forte régression des exportations (-25 %) en 2003/2004, la CEI occidentale rede-vient la troisième zone cliente de la France avec une valeur des exportations de 19 ME. Tous les pays de la zone sont concernés par cette croissance à l’exception de la Moldavie. L’Ukraine est la principale bénéficiaire de cette progression. La valeur des exportations à destination de ce pays a été multipliée par deux et atteint 8,6 ME grâce aux semences de maïs dont les exportations ont plus que doublé et aux semences de tournesol dont les échanges progressent de 98 %.

La Roumanie et la Bulgarie sont-ils des marchés d’opportunité ? La question reste posée. Au cours de ces dix dernières années, les exportations françaises vers ces deux pays ont connu l’alternance de périodes de progression suivies de régressions ponctuelles fortes, à l’image de ce que l’on peut observer avec la CEI occidentale. En 2004/2005, les exportations ont chuté de 13 % vers la Roumanie et de 38 % vers la Bulgarie affectant toutes les espèces à l’exception des potagères dont les exportations progressent de 71%.

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