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Crise alimentaire mondiale
Semaine après semaine, la situation s’aggrave en Afrique et en Asie…

Douze pays africains seront particulièrement menacés par la faim, a indiqué le président de la BAD (Banque africaine de développement) à l’occasion de la dernière réunion de son conseil d’administration début mai à Tunis (Tunisie). Parmi ces pays figurent notamment le Cap Vert, la Guinée, la Gambie, Djibouti, l’Egypte, le Soudan, la République du Congo et le Tchad. Au total, 135 millions de personnes seraient affectées. La BAD a décidé d’affecter une série d’aides financières pour les pays touchés. Parmi ces mesures figure notamment l’engagement de 1 milliard de dollars supplémentaires pour soutenir le secteur agricole en Afrique, en plus des 3,8 milliards qui lui sont déjà consacrés. La BAD dégagera aussi quelque 250 millions de dollars en urgence pour l’achat d’intrants et engrais pour les douze prochains mois, et devra réorienter vers les infrastructures d’irrigation « une part importante » du portefeuille réservé à ce secteur. Par ailleurs, le cyclone meurtrier et les inondations qui ont frappé les rizières en Birmanie pourraient entraîner sur le long terme une insécurité alimentaire non seulement pour la Birmanie mais aussi pour d’autres pays pauvres, a mis en garde un porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM), Paul Risley. Selon lui, toute interruption ou perturbation dans l’offre de riz pourrait être désastreuse. Cette année, alors que d’autres pays d’Asie du Sud-Est ont imposé des interdictions d’exportation ou réduit leurs exportations de riz, la Birmanie a commencé à exporter vers le Sri Lanka et le Bangladesh, où une partie de la production rizicole avait été détruite par un cyclone en novembre. Ces deux pays, qui ont vu les prix du riz grimper de 55 % pour l’un et doubler en un an pour l’autre, s’étaient tournés vers la Birmanie, l’un des pays les plus pauvres et isolés du monde, pour résoudre leur problème de pénurie. Enfin, le Népal a annoncé qu’il décidait d’interdire les exportations de céréales. « Une crise alimentaire est très possible dans notre pays, où la production intérieure est insuffisante. L’interdiction des exportations va nous permettre d’accumuler des produits alimentaires pour notre propre consommation », a déclaré Hari Dahal, porte-parole du ministère de l’Agriculture. L’année dernière, environ 7,9 Mt de céréales ont été produites au Népal, et 5,1 Mt ont été consommées. « Nous aurions besoin de la même quantité cette année, mais nous manquons déjà de 17.000 t à cause de la croissance démographique, de la faible production agricole, des inondations et de la sécheresse », a-t-il déploré.

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