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Scandal’œufs ?

Entre deux actualités, les producteurs d’œufs ont su attirer l’attention des caméras et, par voie de conséquence, des autorités sur la crise que traverse actuellement le secteur. Mais à quel prix ? Casser plusieurs centaines de milliers d’œufs alors que le pays traverse une période économique difficile n’est pas forcément un message porteur pour le citoyen moyen, ce dernier ignorant tout ou presque du marché de l’œuf dans l’Union européenne. De même, entendre des producteurs dénoncer la surproduction comme principale cause à cette crise interpelle. La solution semble simple à la lumière de ce constat : les producteurs n’auraient qu’à réduire leur production. Autre élément, les acheteurs d’œufs (industries et distributeurs) ne paient pas assez cher les producteurs (certains acceptant de vendre à perte). Pourquoi accepter de vendre dans ces conditions, pourrait se demander légitimement le téléspectateur. Enfin, la hausse des coûts de production (notamment du coût de l’aliment), qui aggrave les pertes des producteurs, a aussi été évoquée. Sur ce point-là, compter sur la solidarité entre les filières agricoles semble utopique. Pour autant, la crise que rencontre les producteurs européens est réelle mais elle ne date pas d’aujourd’hui. Et même si certains producteurs ont choisi de gonfler leur production après la mise aux normes de leurs bâtiments d’élevage, difficile de les blâmer vu les investissements réalisés et la fermeté des cours de l’œuf à cette époque. Bruxelles doit donc prendre acte de cette crise du secteur, même si elle ne la reconnait pas (cf. Crise de l'œuf) et y répondre par la mise en place de véritables outils de régulation du marché. Une solution réclamée depuis longtemps par une partie de la profession.

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