Aller au contenu principal

Sauvetage de lignes capillaires, des solutions se dégagent au cas par cas

Si la régularité du trafic s'est améliorée – trois trains de fret sur quatre arrivent à l'heure –, encore faut-il qu'ils puissent partir du silo et arriver chez le client, industriel ou portuaire.

Nous trouverons des solutions ensemble. » Telle est la réponse de Vincent Duguay, directeur Marketing et Commercial de SNCF Réseau (ex-RFF), interrogé sur les plateaux de TV Agri, le 24 février au Sia, sur la question “Peut-on sauver le fret ferroviaire des grains et sauvegarder un atout compétitif ?”. « Nous voulons travailler avec les organismes stockeurs, les industriels et les grands ports maritimes pour maintenir la compétitivité de cette triade, a-t-il expliqué. Il faut réussir à sortir des fonds pour pouvoir maintenir les lignes capillaires, là où l'on en a besoin. » Pour ce faire, « des tours de table, notamment financiers, sont organisés avec les pouvoirs publics, SNCF Réseau et les chargeurs pour essayer, au cas par cas, de trouver les meilleures solutions et l'avenir que nous voulons donner à ces voies », précisait Émmanuel Laurent, directeur SNCF Réseau Centre Limousin, à France 3 Centre, le 23 février. Et Vincent Duguay de se réjouir : « Nous sommes sur la bonne voie. Nous avons quatre lignes “Céréales” sur lesquelles les tours de table sont en train de s'achever. » Il s'agit de Vendôme-Montoire (Centre), Blois-Villefran-cœur (Centre), Bordeaux-Bec d'Ambès (Aquitaine) et Oiry-Ester-nay (Champagne-Ardenne).

Les chargeurs mis à contribution

« Sur les 1.200 km du réseau capillaire, dont seulement 200 km sont empruntés par plus de deux trains par jour, 50 % du trafic est lié à la filière Céréales et Oléagineux », souligne Vincent Duguay. Concernant le secteur agricole, ce sont « 800 à 1.000 km de rails et traverses qui doivent être changés », pour un coût de « 5.000 à 10.000 €/km », selon la localisation de la voie. « Heureusement », tempère-t-il, « il y a des lignes qui sont prioritaires les unes par rapport aux autres », en fonction de leur vétusté « graduelle dans le temps ».

« Qu'il y ait une contribution dans le cas de schémas stratégiques régionaux, entre les collectivités locales, les régions, SNCF Réseau et les acteurs économiques, nous y sommes favorables, affirme, pour sa part, Jean-François Loi-seau, président d'Axéréal. Mais il faut savoir que, lorsqu'un train part de nos silos pour aller sur un port ou en Bretagne, nous payons déjà des péages tout au long du trajet. »

Les plus lus

Diapositive d'une présentation lors d'une conférence des JTIC 2025 montrant 3 cartes de risques de production de blé tendre en Beauce
Changement climatique : le blé tendre devient une culture risquée en Beauce

Lors de l'édition 2025 des Journées techniques des industries céréalières (JTIC) à Auxerre le 16 octobre, le cabinet Diagorisk…

Marché des engrais : sous tension avec l'application de la taxe MACF au 1er janvier 2026

Mouvementé, Novembre a démarré par un fort regain d’activité sur le marché des engrais dû à des rattrapages, malgré les…

Photo de groupe de l'équipe dirigeante de Maïsadour lors de la conférence de presse du 5 décembre 2025
Maïsadour : après une récolte 2025 difficile, cap vers l’agriculture régénérative

Après une récolte marquée par des conditions climatiques difficiles et de mauvais rendements, le groupe coopératif…

Alimentation animale : malgré la hausse des fabrications, les capacités d’investissement s’effritent

En dépit d’un contexte économique et sanitaire tendu, les fabrications d’aliments pour animaux se maintiennent. Mais la…

Nord Céréales continue de se diversifier malgré un exercice 2024-2025 en retrait

Le spécialiste de l’import-export de marchandises, dont les céréales, vient de publier ses comptes 2024-2025 et sa feuille de…

Graphique prix colza tournesol France au 24 novembre 2025
Marché des oléagineux du 24 novembre 2025 - Les États-Unis attendent un nouvel accord avec la Chine sur le soja

L’évolution des prix du colza et du tournesol français entre le 21 et le 24 novembre 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne