RSE, une démarche créatrice de valeur pour les entreprises coopératives
Suite à la publication d'un guide pratique sur le reporting RSE adapté aux entreprises coopératives, Coop de France a voulu « démontrer par l'exemple » ses bénéfices potentiels.
Alors que notre qualité et notre sécurité sanitaire sont enviées par de nombreux pays, notre agroalimentaire souffre encore d'une certaine défiance de nos concitoyens. La Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) permet de donner du sens et de la légitimité aux actions de nos coopératives à travers une illustration de nos réalités positives et de nos valeurs ajoutées, notamment territoriales, a expliqué Michel Prugue, premier vice-président de Coop de France, lors d'un colloque sur la RSE et les coopératives, qui s'est déroulé le mardi 17 mars à Paris. Tout l'enjeu consiste à allier RSE et compétitivité pour les filières. »
Des facteurs de compétitivité« La proximité des coopératives et de la RSE est naturelle », souligne le dirigeant de Coop de France. La RSE est de fait la contribution des entreprises au développement durable, fondé sur un dialogue régulier avec leur environnement, les parties prenantes de leur chaîne de valeur et de celles impactées localement par leur activité. « C'est un programme ambitieux d'amélioration continue qui s'inscrit dans la durée (...) et fait clairement apparaître de nombreux facteurs permettant de gagner en compétitivité : motivation des salariés autour d'un projet, source d'innovation et d'attractivité pour l'entreprise, ”image vis-à-vis du client, économie d'énergie, etc. »
Une valorisation pas uniquement économique.
La mise en place de filières intégrées en blé et maïs par Limagrain (privilégiant traçabilité et proximité) ou encore de produits riches en sens (mettant en avant une caractéristique liée au développement durable) sont des exemples, relevant de la RSE, de valorisation par la différenciation de l'offre alimentaire. « Le consommateur ne s'arrête alors pas au prix, il est sensible à une initiative, comme notre poulet sans antibiotique produit en partenariat avec des coopératives », argumente Bernard Swiderski, directeur Développement durable chez Carrefour.
Mais cette valorisation n'est pas forcément économique. Le protocole de sécurité, mis en place par Emc2 chez ses adhérents, l'illustre. « Le bénéfice d'une telle démarche est culturel : la sécurité entre dans leurs mœurs, ce qui abaisse le risque d'accident pour tous. » Et ce, pour un coût horaire réduit : « 20 h de conception, 4 h de formation de nos conseillers et 1 h par adhérent signataire. »