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Récoltes 2012
Rendements en hausse en orge d’hiver mais en baisse en colza

Les surfaces en blé tendre, touchées par le gel, reculent de 5 %. La sole en maïs grain gagne du terrain tandis que le maïs fourrage stagne.

Au 1er juin 2012, la production d’orge d’hiver, aux surfaces limitées par les dégâts du gel de février, diminuerait d’une année sur l’autre à 5,7 Mt, soit 28 % de moins que la moyenne 2007-2011, selon la note Agreste diffusée le 11 juin par le Service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l’Agriculture. À la faveur des remplacements, la sole d’orge de printemps se porte à un niveau record estimé à 885 milliers d’hectares. La surface semée en maïs-grain progresserait également et celle de maïs-fourrage se stabiliserait. La sole de blé, elle aussi touchée par le gel, reculerait de 270.000 ha par rapport à 2011. La récolte de colza d’hiver, avec 4,8 Mt, perdrait quant à elle 10 % par rapport à niveau élevé de 2011. Aux surfaces en légère baisse se combinent de moindres rendements. Sa production se situerait malgré tout légèrement au-dessus de la moyenne quinquennale.

Chute de la production d’orge d’hiver, sole record en printemps suite aux ressemis
Le rendement d’orge d’hiver est évalué à 63 q/ha. Proche de la moyenne quinquennale, il se situerait 3 q/ha au-dessus du faible niveau de 2011 lié à la sécheresse. Cette année, les conditions climatiques humides d’avril et mai ont été plus favorables. Dans les régions du Nord-Est affectées par le gel, des parcelles en céréales d’hiver qui n’avaient pas été retournées ont pu en bénéficier. Les surfaces reculeraient de 15 % par rapport à 2011 en raison des retournements de parcelles suite à l’épisode de gel tardif. Ainsi, malgré la hausse des rendements, la production, estimée à 5,7 Mt, se réduirait fortement par rapport à 2011. Elle chuterait de plus de la moitié en Lorraine, et de plus du tiers en Champagne-Ardenne et Bourgogne.
Malgré le recul de l’orge d’hiver, la sole totale d’orge progresserait de 5 % par rapport à la moyenne 2007-2011, en raison d’un record de la sole d’orge de printemps favorisée par les ressemis. Cette dernière atteindrait 885 milliers d’hectares, niveau jamais observé depuis le début des années 1980. Près des trois-quarts se concentreraient en Champagne-Ardenne, Lorraine et Bourgogne. Les orges de printemps devraient bénéficier d’une reprise des rendements par rapport à l’an dernier, où ils avaient été très affectés par la sécheresse (-17 % en 2011 par rapport à la moyenne 2006-2010).

Recul des surfaces en blé tendre, stabilité en blé dur
La sole de blé tendre se réduirait de 5 % par rapport à 2011. Les dégâts du gel sont surtout localisés dans le Nord et l’Est. Les surfaces reculeraient de plus de la moitié en Lorraine, du quart en Champagne-Ardenne, et de 14 % en Bourgogne. Ces trois régions représentaient en 2011 le cinquième de la sole totale de blé tendre. L’Alsace et la Franche-Comté sont également touchées.
Les surfaces de blé dur augmenteraient légèrement en 2012. La sole diminuerait de 4 % dans le Centre, touché par le gel, et se stabiliserait en Midi-Pyrénées, ces deux régions rassemblant près de la moitié de la surface totale.

Hausse de la sole de maïs-grain

Les surfaces semées en maïs-grain (hors semences) gagneraient 80 milliers d’hectares par rapport à 2011. Avec 1,6 Mha, elles se placeraient au-dessus du niveau des deux dernières années, sans atteindre les hauts niveaux de 2008 et 2009. Dans certaines régions, les conditions humides jusqu’à la mi-mai ont pu entraîner des retards dans les semis des cultures d’été. La sole de maïs fourrage serait stable.

Récolte en baisse pour le colza, sole importante de tournesol
Le rendement du colza d’hiver est estimé à 31,5 q/ha. Dans les régions touchées par le gel, les rendements seraient hétérogènes sur les parcelles non ressemées : dans certaines, la densité de pieds serait faible et dans d’autres le rendement moyen pourrait être atteint. La sole serait stable par rapport à 2011, les reculs enregistrés suite au gel dans les régions du Nord-Est étant contrebalancés par une hausse dans le Nord-Ouest (Poitou-Charentes, Pays-de-la-Loire, Picardie). La surface en tournesol, à 754 milliers d’hectares, s’étendrait un peu. Elle dépasserait les niveaux des cinq dernières années, tout en restant loin des records des années 1990. En 2012, Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes représenteraient 53 % de la sole totale, malgré un recul des surfaces en Poitou-Charentes.

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