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Rencontres Pôle animal - Coop de France : construire une image positive

Pour leurs secondes rencontres, annuelles, les coopératives du pôle animal de Coop de France peinent à sortir de la seule revendication.

Pour la seconde année consécutive, le pôle animal de Coop de France avait choisi d’organiser ses propres rencontres, les 26 et 27 juin à Angers, hors du grand rassemblement des coopératives qui se tient en fin d’année. « Nous nous retrouvons pour des travaux spécifiques par filières * et pour des travaux transversaux », explique Jacques Poulet, délégué général du pôle. « Certains sujets sont en effet très spécifiques, comme la taxe d’équarissage ou l’étiquetage de l’origine des viandes. Les filières du pôle animal veulent être reconnues en tant qu’experts face aux pouvoirs publics et aux autres organisations professionnelles, à leur juste place au sein de la grande famille de la coopération agricole ».
Elles cherchent aussi leur place dans la société. Une réflexion qu’alimente Evelyne Soum (de l’agence “ ailleurs exactement ”) : elle a compilé les résultats d’une quarantaine d’études qualitatives concernant le lien entre les consommateurs et les productions animales. « Les Français ont une perception globalement positive de la filière française de l’élevage et des viandes, mais elle est incomplète, partiellement fantasmée et pas inconditionnelle.

La compilation de résultats d’enquête d’opinion des Français sur les productions animales révèle que « l’affect bienveillant peine à se fonder sur le réel. Le public projette notamment une vision stéréotypée, voire archaïque et réduite (la petite ferme), selon Evelyne Soum de l’Agence ailleurs exactement. La vision positive (ruralité, naturalité) est fragilisée par le discours contradictoire de l’élevage en confinement (porcs et volailles). » Selon l’oratrice, la parole des éleveurs est plus crédible que celle des politiques, des industriels et des distributeurs, même si elle l’est moins que celle des associations de consommateurs, des ONG ou des scientifiques. à l’autre bout de la chaîne, l’image du boucher/charcutier est également très positive, mais les Français occultent l’abattage et la transformation.

La production se doit de reprendre la parole
Il lui semble essentiel que le maillon de la production reprenne la parole, car les crises laissent des fissures réactivables dès la crise suivante. C’est également l’opinion du délégué Interministériel Alain Berger – venu pour représenter le ministre Guillaume Garot en déplacement impromptu aux Antilles – qui incite les coopératives du pôle animal à établir le dialogue avec les GMS pour redonner de la valeur à l’alimentation. Face à lui, plusieurs adhérents émettaient cependant des réserves quant aux actions de l’administration et des politiques français pour résorber les différences intracommunautaires (dumping social, modalités d’application des règlementations européennes, tests ESB, non utilisation des PAT en aquaculture, affichage environnemental, écotaxes…). Ce à quoi Alain Berger a fini par répondre assez sèchement : « Coop de France a en effet signé les contrats filières la semaine précédente ».

(*) : filières avicole, porcine, bovine, ovine, nutrition animale.

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