Bloch société nouvelle
« Remettre les aides culinaires au cœur de notre activité »
Pour développer son chiffre d'affaires, Bloch Société Nouvelle, basée en Lorraine, veut se recentrer sur sa gamme de produits à base de céréale et de fécule. Au programme : lifting du packaging et refonte du site internet.
« Aujourd'hui, nous cherchons à couvrir nos charges uniquement avec les produits Bloch », explique Cécile Ardoin, responsable administrative et financière de Bloch Société Nouvelle. Basée à Li-verdun (Meurthe-et-Moselle), cette entreprise de production d'aides culinaires (semoule, avoine, orge perlé, polenta, chapelures...) a long-temps connu des difficultés financières et son chiffre d'affaires reste encore fragile. En 2007, il se montait à 2,123 M€. En 2012, il tombe à 1,938 M€ et en 2013, il chute encore. « Nous avons perdu plus de 50 % de nos marchés de prestations de conditionnement, des services qui auparavant nous“ avaient permis de sortir la tête de l'eau (puisque représentant un quart du chiffre d'affaires en 2012) », analyse Cécile Ardoin. Fort de ce constat, l'entreprise souhaite se recentrer davantage sur sa production.
Nos produits devant être cuisinés, nous souhaitions expliquer aux consommateurs comment les utiliser.
Le tonnage produit est actuellement de 515 t par an pour la gamme Bloch, hors marché de sous traitance, avec des volumes d'approvisionnement quasi identiques. « Nos produits sont surtout achetés par des femmes d'une cinquantaine d'années ayant le temps de cuisiner. Il n'est donc pas évident de développer notre marché auprès de la jeune génération », reconnaît-elle. Fin 2012, l'entreprise lance des ateliers de cuisine sur le site de production. « Notre objectif était de faire se rencontrer industriels, consommateurs et professionnels de la cuisine. Nos produits devant être cuisinés, nous sou”haitions expliquer aux gens comment les utiliser. Nous avons donc investis dans une cuisine (20.000 €), qui sert aussi bien à ces ateliers qu'aux membres du personnel. » Un cours est facturé 25 € TTC. En 2013, près d'une quinzaine de personnes y ont participé, parfois régulièrement.
Développer la vente en direct
Les ateliers sont pour le moment à l'arrêt, le temps pour l'entreprise de réinvestir dans « le relookage complet des produits » et la refonte du site internet, afin de permettre aux particuliers de s'approvisionner directement. Surtout réputée dans le Nord-Est de la France où les produits Bloch sont proposés en GMS, la marque commence à se faire connaître dans d'autres régions. Des particuliers cherchent donc à s'approvisionner directement à la source mais en petite quantité.
En parallèle, l'entreprise a choisi pour 2014 de diminuer sa gamme de riz. Trop de concurrence. « Nous avions des retours très positifs sur la qualité de nos riz, mais les linéaires sont saturés. Seul notre produit Ri Hop restera. Lancé dans les années 60, il a trouvé sa place sur le marché », argumente Cécile Ardoin.
En 2013, la partie commerciale est externalisée et la démarche paye. Si le chiffre d'affaires a globalement baissé cette année-là, le résultat lié directement à la vente des produits Bloch a progressé (1,404 M€ en 2012 pour 1,484 M€ en 2013).
Rachetée en 2000 par le groupe Higy Fernand à la suite de sa liquidation, Bloch Potalux devient Bloch Société Nouvelle. Elle change alors de site, passant de Tomblaine à Liverdun, et oriente sa production, non plus vers les potages déshydratés, mais vers les aides culinaires à base de fécule, d'orge, d'avoine... La rénovation des locaux (2.500 m2) et de leur mise aux normes ont si lourdement pesé sur le chiffre d'affaires que l'entreprise est restée déficitaire jusqu'en 2007. Elle a subi plusieurs restructurations et tourne aujourd'hui avec 7 salariés au lieu de 150 à l'époque de Bloch Potalux. Les établissements Bloch, avant de devenir Bloch Potalux, avaient été créés en 1811. Il s'agissait alors de la plus importante féculerie de France installée près de Strasbourg.