Régime forcé
C’est la crise ! Cela n’est pas une nouvelle, mais le ciel s’assombrit encore. Des Etats membres endettés qui ne parviennent pas à sortir de l’ornière. Un système bancaire – qui a pourtant bénéficié de perfusions massives – bien fragile avec des institutions à sec et des marchés financiers qui vacillent, entraînant avec eux les matières premières. Au sommet, les instances internationales semblent bien incapables de gérer le naufrage en dégageant des solutions. Le G20 piétine. L’économie mondiale est dans l’impasse. Même la croissance chinoise se trouverait affectée par la crise actuelle !
En Europe, les commerçants accusent depuis cet été une baisse de leur chiffre d’affaires sur un an, comme l’indique le quotidien les Echos dans son édition du 5 octobre. Seule la grande distribution alimentaire garderait la tête hors de l’eau. Les consommateurs sont désabusés et ne se font pas d’illusion quant à une amélioration. En France, près d’une personne sur deux assure ne faire confiance à personne pour améliorer son pouvoir d’achat. Entre la taxe sur les boissons sucrées de l’Hexagone et celle appliquée aux graisses au Danemark – avec le dessein louable de lutter contre l’obésité – les différentes idées des gouvernements – qui font tout de même leur beurre au passage – ont de quoi conforter ces méfiances. C’est une mise au régime forcée des organismes... ou des porte-monnaie ! A ce rythme, les Européens n’auront bientôt même plus les moyens de tenter de s’extraire du marasme en craquant pour une petite douceur.