Réforme de la PAC : majoration et plafonnement des aides
Tous les États européens n’ont pas fait le même choix que la France, qui a décidé de majorer les 52 premiers hectares des exploitations dans le cadre de la réforme de la PAC, pour favoriser les petites structures. Mais beaucoup ont pris des mesures qui vont dans le même sens, ont expliqué leurs représentants lors d’un débat organisé par l’association française des journalistes agricoles (Afja) le 18 février à Paris. « Nous introduisons une majoration pour les petites exploitations, de 50 euros l’hectare pour les 30 premiers, et de 30 euros pour les 16 suivants », explique Jurgen Ohlhof, conseiller de l’agriculture à l’Ambassade d’Allemagne à Paris. En Pologne, il n’y aura pas de majoration, mais un plafonnement à 150 000 euros est encore en débat. Mais le pays, qui a une population agricole encore nombreuse, veut soutenir les exploitations familiales avec une ambitieuse politique de soutien et de modernisation des petites exploitations (qui ont moins de 15 000 euros de revenu annuel). En Angleterre, il n’y a pas de paiement redistributif, mais une réduction de 5 % des paiements au delà de 150 000 euros. Les Pays-Bas ont, quant à eux, choisi une convergence totale des aides, sans limitation des 30 % de pertes, comme l’a fait la France : « Cela touche particulièrement le secteur laitier, mais nous voulons éviter qu’il y ait une différence entre les agriculteurs », explique Nico Van Opstal, conseiller aux affaires agricoles à l’Ambassade des Pays-Bas.