Réflexions pour une reprise gobale de Doux
Après l’annonce de la mise en vente du groupe volailler Doux, le 22 juin, professionnels et pouvoirs publics tentent de sauver l’intégrité du groupe. Régis Valliot, l’administrateur judiciaire a déclaré qu’il cherchait « une solution de reprise globale et coordonnée avec l’ensemble des acteurs de la filière, sous l’égide des pouvoirs publics ». « Un dépôt d’offres pour le 2 juillet » serait en train de se mettre en œuvre, a-t-on déclaré au tribunal de commerce de Quimper le 26 juin. Le choix du repreneur sera décidé en fin de mois.
Une filière mobilisée
L’ensemble des opérateurs du secteur volailles-alimentation animale semblent mobilisés. « On est sollicité et très concerné, comme tous les acteurs de la filière, déclare Jean-Philippe Puig, DG de Sofiprotéol, propriétaire de Glon-Sanders. Pour autant, plusieurs industriels s’interrogent sur la possibilité de faire une offre, individuellement ou collectivement, tant la situation de l’entreprise est mal connue. » Le 24 juin, dans le Journal du Dimanche, Charles Doux a affirmé qu’il était prêt à ouvrir le capital de l’entreprise. Le ministre de l’Agriculture a confirmé le 25 juin sur RTL que « l’ouverture du capital est une étape nécessaire » et que « ce qui est certain, c’est qu’il y aura une solution qui ne sera pas forcément ce qu’avait souhaité Charles Doux ». Le 22 juin, le président de la FNSEA Xavier Beulin, participant à l’assemblée générale du marché du porc, s’est dit « optimiste malgré tout » dans la mesure où ce qui plombe l’entreprise est une dette considérable mais qu’en terme d’exploitation elle semble rentable. Par ailleurs, la décision du tribunal du 26 juin, concernant la vente de l’usine d’aliments Stanven pour chats et chiens située à Plouray (Morbihan), a été favorable à une reprise pour 22 Me par la société Saria, filiale d’un groupe allemand. Cela permet de faire rentrer 19 Me dans les caisses de Doux dès le 28 juin.
Un comité d’entreprise extraordinaire est prévu le 29 juin au siège du groupe volailler à Châteaulin (Finistère). Il devrait aborder l’éventuelle mise en chômage technique de certains salariés. Enfin, des éleveurs bretons demandent la mise en place d’une procédure de réquisition pour permettre à leurs élevages de fonctionner.