Aller au contenu principal

Réduction du revenu des agriculteurs de 26,1 % entre 2015 et 2016

L’Insee révèle le 13 décembre une chute des revenus des agriculteurs d’un an sur l’autre. Les représentants de la filière en ont profité pour rappeler leurs exigences.

L’enquête de l’Insee sur le revenu des agriculteurs de cette année confirme que l’on peut qualifier 2016 comme "annus horribilis". Dans le détail, l’étude présentée par l’institut à la commission des comptes de l’agriculture le 13 décembre indique que le résultat net de la branche agricole par actif non salarié a baissé de 26,1 % entre 2015 et 2016.

Le revenu des céréaliers en repli de 36,5 %

Si les statisticiens ne publient plus depuis trois ans à cette période de l’année des chiffres par secteur, en raison des polémiques suscitées, l’APCA s’est chargée de le faire. Selon elle, le revenu des céréaliers s’est replié de 36,5 %, compte tenu de la baisse des prix et des volumes. Le secteur des oléagineux est moins touché, mais subit tout de même une baisse de 9,9 %. Le secteur betteravier s’en sort bien de son côté, avec une hausse de la valeur de la production de 13 %.

Les principaux représentants de la profession estiment que les mesures prises par le gouvernement sont insuffisantes. L’AGPB précise que les céréaliers verraient revenus "fortement négatifs en 2016, à -24.000 €/actif", dans un communiqué du 14 décembre. Philippe Pinta, le président, rappelle les positions de l’association, à savoir la mise en place "d’outils de gestion des risques, incluant une épargne de précaution et une assurance climatique performante aux seuils rabaissés à 20 %". La FNSEA demande que le pacte de consolidation du gouvernement "puisse trouver sa pleine traduction, que le fonds de garantie et l’année blanche s’appliquent pleinement et soient ouverts jusqu’au 30 juin". Le syndicat rappelle qu’il a présenté treize mesures à appliquer dans les 200 premiers jours du nouveau mandat présidentiel en 2017, incluant des outils de gestions des risques. De son côté, la CR réclame "la régulation des productions et des marchés", tandis que la Confédération paysanne critique "la multiplication d’assurances revenu", préférant "la mise en place d’un droit au revenu basé sur une rémunération garantie pour un volume produit, liée au prix de revient".

Les plus lus

logo de l'OFPM
Les marges brutes de la meunerie se dégradent à nouveau en 2024

Selon l’Observatoire de la formation des prix et des marges de FranceAgriMer, les marges brutes de la meunerie ont reculé en…

Moisson 2025 : la campagne 2025-2026 débute entre soulagement et inquiétudes

À l’issue de son conseil spécialisé du 16 juillet, FranceAgriMer a présenté ses bilans céréaliers prévisionnels 2024…

parcelle de blé dur dans les Bouches du Rhône
Moisson 2025 : un démarrage précoce et prometteur en Europe du Sud

Alors que la moisson a déjà débuté dans plusieurs pays au sud de l’Europe, les premières estimations tablent sur une…

De gauche à droite : Michel Waast (Moulins Waast), Tristan Wecxsteen (boulanger, Les pains de Tristan), Thierry Hache (Grainoble) et Émile Waast (Moulins Waast)
Blé biologique : des prix minimums en blé et maximums pour la farine dans les filières #AgroDiverSanté

Les Moulins Waast et Grainoble Bio ont mis en place un partenariat autour d’une filière semence-blé-farine-levain-pain bio en…

Montage photo montrant Bertrand et Eugénie Girardeau dans un champ de blé à gauche et un portrait de Ludovic Brindejonc à droite.
Prix du blé 2025 : Girardeau et Agri-Éthique lancent une bouée de sauvetage aux agriculteurs

Alors que la moisson 2025 est dans sa dernière ligne, la Minoterie Girardeau et le label Agri-Ethique souhaitent participer à…

La nouvelle carte mondiale du bloc des pays Brics + ou aspirants, d’une manière ou d’une autre, à le rejoindre. Légende : en bleu foncé, les membres ; en bleu clair, les pays partenaires (Belarus, Bolivie, Cuba, Kazakhstan, Malaisie, Nigeria, Thaïlande, Ouganda, Ouzbékistan, Vietnam) ; en vert, les pays candidats (Azerbaïdjan, Bangladesh, Myanmar, Pakistan, Sénégal, Sri Lanka, Syrie et Venezuela). A noter que l’Argentine, l’Algérie ou encore la Turquie ne rentrent dans aucune de ces catégories.
Les pays Brics s’en prennent aux quatre géants du commerce du grain

Après un sommet à Rio de Janeiro peu concluant, les pays Brics reprennent l’initiative en matière de système d’échanges des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne