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Recul de 30 % de la production de bière en France au premier trimestre

Le premier trimestre 2013 fait apparaître une baisse de la production de 30 % de bière en France, selon le syndicat Brasseurs de France qui a tenu une réunion à Paris le 14 juin dernier. Une chute qui peut s’expliquer par l’impact de la hausse des droits d’accise sur la bière intervenue cette année, mais pas seulement.
Anticipation d’achat, climat et hausse des prix
Si elle a pu peser sur la consommation, la hausse des prix à la consommation due à celle des droits d’accises (+160 %) ne peut expliquer à elle-seule le recul de 30 % de la production de bière de janvier à mars 2013. D’abord, il faut relativiser le chiffre de 30 %, car « le premier trimestre de l’année n’est jamais la période de pointe pour la consommation de bière qui se situe en été », explique Pascal Chèvremont, délégué général de Brasseurs de France. De plus, la distribution a anticipé et commandé dès les derniers mois de 2012 une partie des quantités à écouler pour le premier trimestre 2013 pour ne pas supporter la hausse (prévue dès le mois de janvier) sur l’ensemble des volumes. Pour autant, la revalorisation des droits d’accise a pu tirer les ventes vers le bas, la consommation en CHR (café, hotel, restaurant) ayant reculé de 15 % et en GMS de 3,5 à 4 %. Selon Brasseurs de France, la hausse des taxes aurait fait grimper le prix de la bière de 14 % en grande distribution, qui représente 75 % du marché. En CHR, le prix du demi de bière aurait grimpé de 7 centimes en moyenne par rapport à décembre 20102, sachant que « la diffusion de la hausse des prix y est toujours plus lente », précise un communiqué du syndicat Brasseurs de France.
Soulignons que les premiers mois de l’année 2013 n’ont pas été particulièrement favorables à la consommation de bière, avec un mois de mars particulièrement froid et peu ensoleillé par rapport à l’an passé, notamment dans le nord du pays. S’il est difficile de mesurer l’impact réel de la hausse des taxes sur la consommation de bières, Brasseurs de France insiste tout de même sur la nécessité de stabiliser la fiscalité du secteur.