Récolte 2013 : le maïs en difficulté mais rien n'est joué
« Rien n’est joué » pour le rendement de maïs, a souligné Gilles Espagnol, ingénieur chez Arvalis, le 27 juin en conférence de presse. Certes, la météo a été problématique, se traduisant par un retard moyen de 15 jours pour les cultures. 50 000 à 60 000 ha de maïs grain pourraient ne pas être semés sur le bassin élargi de l’Adour, après les fortes pluies dans le Sud-Ouest. Des difficultés qui conduisent à une stabilité de la surface nationale, à 1 630 000 ha. La grêle a aussi sévi de Poitou-Charentes à l’Ile-de-France. Mais le maïs possède une grande capacité de récupération. « Tout dépendra des conditions estivales », a-t-il insisté. La pluviométrie hivernale ayant gonflé les réservoirs à des niveaux historiques, le maïs irrigué ne devrait souffrir d’aucune restriction. En revanche, le potentiel des 200 000 ha semés tardivement sera affecté. Arvalis situe le rendement national entre 8,6 et 9,6 t/ha. En maïs semences, de mauvaises conditions d’implantation dans certaines zones se traduiront par des difficultés de gestion des chantiers de castration et d’inspection des cultures, une récolte tardive et, au final, un rendement moindre. « La perte de potentiel représente 10 à 15 % », a estimé Joël Arnaud, président de la FNPSMS (interprofession). Reste que le programme de multiplication est exceptionnel, à 80 500 ha (+17,5 %), conséquence des faibles stocks de report et d’une forte demande européenne. Il est aujourd’hui réalisé à 98 %. Côté maïs fourrage, peu d’inquiétude est à signaler.