Aller au contenu principal

Conjoncture économique
Ralentissement de la consommation des produits agricoles et agroalimentaires en France

L’Insee vient de publier une nouvelle note de conjoncture révisant ses principaux indicateurs économiques (PIB, chômage, consommation, dépenses…). Tour d’horizon.

© Nattanan Kanchanaprat / Pixabay

Pour l’Insee, la prévision de perte d’activité de la branche agriculture, sylviculture et pêche de l’économie française s’affiche à – 3 % au troisième trimestre 2020 par rapport au niveau d’avant crise. Elle pourrait être de – 2 % au quatrième trimestre. Elle était de – 6 % au second trimestre.

Côté industries agroalimentaires (fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac), les prévisions ressortent respectivement à – 3 %, - 1 % et - 9 %. L’ensemble de la branche industrie (toutes industries confondues), à titre de comparaison, affiche respectivement – 6 %, - 4 % et – 23 %.

Côté consommation des ménages, le niveau de consommation estimé des produits de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche recule de – 5 % par rapport au niveau atteint lors du quatrième trimestre de l’année 2019. L’écart était le même au deuxième trimestre. Concernant le niveau de consommation des denrées alimentaires fabriquées, il se situe au même niveau que celui du dernier trimestre de 2019 lors de ce troisième trimestre alors qu’il lui était supérieur de 4 % au deuxième trimestre.

Les prix des produits alimentaires – notamment frais – ont accéléré à partir du mois de mars et pendant l’ensemble de la période de confinement, jusqu’à +3,7 % en avril sur un an. « Les difficultés d’approvisionnement des commerces couplées à une demande plus importante qu’à l’accoutumée ont soutenu cette hausse » note l’Insee. À partir de l’été, les prix des produits alimentaires ont ralenti, jusqu’à +0,9 % sur un an en septembre, après +1,8 % en février. D’ici décembre, les prix des produits alimentaires accéléreraient, à +1,2 % sur un an après +0,9 % en septembre, dans le sillage de ceux des produits frais.

En agriculture, l’évolution sur trois mois de l’emploi salarié fait apparaître une stabilité au troisième trimestre de cette année contre un recul de – 4 % le trimestre précédent. La prévision ressort à – 1 % pour le dernier trimestre.  Ceci donnerait un recul de 2,2 % de l’emploi salarié dans le secteur pour l’ensemble de l’année.

Une fin d’année délicate

Bien évidemment, l’évolution de l’épidémie de Covid 19 va conditionner l’ensemble des activités économiques du pays d’ici la fin de l’année. Même si elles sont très critiquées pour certaines, les mesures affinées et plus ciblées de restriction prises récemment devraient permettre de limiter en partie les baisses d’activités. Cependant, les entreprises des secteurs qui, traditionnellement, voient leur activité augmenter avec les fêtes de fin d’année (dont font partie la restauration et l’alimentation) font part de grandes inquiétudes.

Lorsqu’on interroge les Français sur le sujet de l’épargne, ils sont toujours plus nombreux à estimer qu’il est opportun d’épargner plutôt que de procéder à des investissements importants. Alors que le taux d’épargne se situe aux alentours de 15 % en temps normal, il pourrait s’afficher à 20 % cette année. Autre élément à prendre en compte, les dépenses effectuées par cartes bancaires : très surveillées par le ministre de l’Economie et des Finances, elles sont en baisse depuis la fin du mois d’août.

Au final, les nouvelles projections de l’Insee donnent un PIB en recul de 9 % sur l’ensemble de l’année, un taux de chômage à 9,7 % (contre 7 à 8 % avant crise) et un pouvoir d’achat des ménages en recul de 1 %. Le taux d’inflation serait quasi nul sur l’année.

Les plus lus

Engrais chimique en granulé
Marché des engrais : demande encore timorée et prix en repli

Dans un contexte de cours du blé français au plus bas et des trésoreries affectées dans les fermes, l'activité est limitée.

La main d'une personne avec une poignée de blé au dessus d'un tas de blé.
Récolte 2025 : une bonne qualité des blés français et des exportations tirées par le Maroc

À l’issue de son conseil spécialisée de la rentrée le 17 septembre, FranceAgriMer a présenté la mise à jour de ses…

Antoine Hacard, président de La Coopération agricole - Métiers du grain et Catherine Matt, directrice
La profession céréalière se réjouit de la levée des taxes sur les importations d'engrais états-uniens

L’AGPB et La Coopération agricole – Métiers du grain s’inquiètent de la remontée des prix des engrais depuis le printemps, et…

Culture de soja.
La profession agricole veut profiter du nouveau report du RDUE pour le simplifier

Pour la seconde fois, la Commission européenne propose de reporter d’un an l’entrée en application de la RDUE, la…

FranceAgriMer atténue la lourdeur des bilans français des céréales

L’Établissement public a abaissé sa prévision de stocks finaux pour 2025-2026 en blé tendre, orge et maïs grain. Les…

Graphique prix blé orge maïs France du 25 septembre 2025
Marché des céréales du 25 septembre 2025 - Les prix du blé tendre se maintiennent au-dessus des 190 €/t sur Euronext

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 24 et le 25 septembre 2025, expliquée par La Dépêche-Le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne