Quand la Chine vacille, le monde tremble
Les inquiétude persistantes des conséquences sur l'économie mondiale du ralentissement de la croissance chinoise (estimée à 2-3 % par les analystes, contre 7 % prévu par l'État) ont fait plonger, en ce lundi 24 août, les places boursières à travers le globe, entraînant dans leur sillage les commodités et les devises. Si les matières premières agricoles se sont dépréciées sur le marché physique français, elles l'ont fait de façon modérée, suivant la tendance baissière enclenchée depuis la mi-juillet. Et ont même rebondi dès le lendemain, pour repartir à la baisse depuis, sur des considérations plus fondamentales (weather market, productions mondiales, pétrole...). Plus importante a été la réaction de l'euro qui, au lendemain de ce “lundi noir”, a atteint son plus haut niveau depuis la mi-janvier (1,1506 $, contre seulement 1,1041 $ six jours auparavant). Conséquence immédiate : l'aggravation du manque de compétitivité de nos marchandises sur la scène internationale.
Une mauvaise nouvelle pour les exportateurs, français et européens, qui pourraient être, de plus, confrontés à la concurrence accrue des pays émergents, grands pourvoyeurs de commodités agricoles à la Chine, tels que le Brésil, l'Inde et la Russie. L'Empire du Milieu, souffrant d'une baisse de régime, pourrait limiter ses importations. Des marchandises qui risquent d'être soldées sur le marché mondial.