Quand ça veut pas…

Le maïs a chaud, très chaud… Le dernier bulletin d'état des cultures de FranceAgriMer en atteste avec seulement 14 % de parcelles présentant un stade humidité grain à 50 %. Certes la situation s'est améliorée sur la semaine dans certaines zones, mais, globalement, les surfaces manquent cruellement d'eau dans le sud du pays. Ainsi, ce que l'on osait imaginer il y a encore quelques semaines semble s'approcher de plus en plus. À savoir, une récolte de maïs en berne, elle aussi. Il est maintenant quasiment établi que la production française sera inférieure à la moyenne quinquennale. « Nous n'aurons pas beaucoup de maïs cette année, en revanche on va battre des records de production de pop-corn et de feuille de tabac », ironisait un opérateur cette semaine. Et malheureusement, comme pour le blé tendre, même ceux qui auront la chance d'échapper à de fortes chutes de rendement ne bénéficieront pas nécessairement de bons prix, la production mondiale étant attendue à un très bon niveau cette année. Dans son rapport du mois d'août (lire en page 7), le CIC prévoit une récolte mondiale 2016/2017 de 1,03 Mdt (dont 379 Mt aux États-Unis) contre 969 Mt lors de la précédente campagne. Cette moisson 2016, à défaut de production, pourrait avoir une vertu, permettre aux instances politiques, en particulier la Commission européenne, de se poser certaines questions sur le contenu actuel et futur de la Politique agricole commune.