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Protéagineux : atouts environnementaux

Selon GL-Pro, les rotations de protéagineux améliorent les performances économiques et les phénomènes d’écotoxicité.

L’ANALYSE environnementale de l’introduction des légumineuses dans la rotation est un peu plus complexe que son analyse économique. Il existe en effet plusieurs critères qui ne peuvent pas s’additionner. Une technique peut avoir un effet positif sur un critère et négatif sur un autre. De plus, ces impacts doivent prendre en compte les conséquences environnementales liés à la fabrication des intrants et à leur transport (de la même façon qu’en économie, pour l’épandage d’un intrant, on intègre les coûts de fabrication et de distribution, et pas seulement le travail d’épandage…), d’où le terme “Analyse de cycle de vie” (ACV) . Cela nécessite l’accès à des bases de données conséquentes pour réaliser les calculs. Durant le programme GL-Pro Le projet GL-Pro est coordonné par l’Unip (Union nationale interprofessionnelle des plantes riches en protéines) et financé par la Commission européenne (PCRD5)., de telles ACV ont été calculées par l’Université de Zurich Ces résultats ont été présentés lors d’une conférence qui s’est déroulée le 3 mai dernier à Bruxelles. Cette journée était organisée et soutenue par GLIP (Consortium européen de 60 laboratoires scientifiques), Unip (France), Pro-Plant (Allemagne), Itacyl (Espagne) et AEP (Association européenne de recherche sur les légumineuses à graines)., sur la base des pratiques culturales observées dans plusieurs régions et pour les mêmes rotations que celles qui ont servi aux analyses économiques.

Des améliorations sur l’ensemble des indicateurs

Dans les différentes régions étudiées, l’introduction de légumineuses à graines permet de réduire de façon significative les impacts environnementaux des systèmes de cultures pour la plupart des critères étudiés. Cela s’explique principalement par la réduction de consommation d’engrais azotés qui permet de diminuer la consommation d’énergie fossile, les émissions de gaz à effet de serre, la formation d’ozone et l’acidification des sols. Mais également, par la moindre consommation de produits phytosanitaires à l’échelle de la rotation, qui limite les phénomènes d’écotoxicité au niveau des sols, de l’air et de l’homme.

Les résultats concernant l’eutrophisation (prolifération toxique des végétaux dans les eaux et les sols) sont moins nets et variables selon que l’on considère que c’est le phosphore qui est limitant ou les nitrates.

Une valeur énergétique semblable à celle des céréales

Avec la hausse du prix du pétrole, l’utilisation de diverses cultures annuelles pour produire de l’énergie (biocarburants, chaleur ou électricité) est de plus en plus rentable et se développe rapidement. Des travaux sont en cours pour évaluer les caractéristiques technologiques de différentes cultures, en graine ou en plante entière, pour les différents procédés de transformation en énergie. Concernant les légumineuses, ce sont principalement les cultures associées céréales-légumineuses qui sont étudiées, en particulier au Danemark. Sur le plan de la valeur énergétique, les légumineuses à graines sont semblables aux céréales. Cependant, sur le plan de l’efficience (quantité d’énergie fossile nécessaire pour produire une quantité d’énergie totale), elles offrent un avantage compétitif lié à leur autonomie vis-à-vis de l’azote. La fabrication d’engrais azoté est en effet le premier poste de consommation d’énergie pour les grandes cultures.

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