Produits agricoles : les trieurs à façon réclament la même liberté pour les hybrides
L’association européenne des trieurs de semences (Emsa), réunie le 7 mai en assemblée générale, a lancé un message aux futurs députés de l’UE pour lever « l’interdiction qui s’applique aux variétés hybrides ». « Les industriels veulent profiter d'une clause de l'actuel règlement européen qui exclut les variétés hybrides de la liberté (de reproduction, ndlr) accordée à la semence de ferme », estime Sylvain Ducroquet, président de la branche française des professionnels du secteur (Staff), cité dans un communiqué du 12 mai. Selon les trieurs, « l'orientation systématique de la recherche vers les semences hybrides laisse à penser que les industries semencières cherchent à assécher le marché ». Des arguments agronomiques sont fréquemment avancés pour justifier l’interdiction européenne, poursuit le communiqué. « Les variétés hybrides peuvent se reproduire », rétorque le président de l’Emsa, Nigel Day. Les professionnels demandent aussi « que les limitations trop arbitraires faites à la semence de ferme soient levées ». Ils citent notamment le cas de l'Allemagne, où « des mesures administratives intimidatrices » visent à en détourner les agriculteurs.