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Productions animales : la conjoncture du marché en 2004 et 2005

Nous abordons un tour d’horizon du marché des productions animales d’après les notes de conjonctures du ministère de l’Agriculture.

SELON LE MINISTÈRE de l’Agriculture, avec 19 millions de têtes, le troupeau bovin français se réduit en novembre 2004 de 1,1% par rapport à 2003. L’effectif de vaches à 8 millions de têtes recule avec la poursuite de la baisse du nombre de vaches laitières. La réduction du cheptel entraînerait un repli limité de la production bovine en 2005.

L’enquête sur le cheptel bovin, réalisée par le Scees (Service central des études et enquêtes statistiques) au mois de novembre 2004, montre que l’effectif global des bovins diminue de 1,1% par rapport à 2003. Le troupeau de vaches se réduit de 90.000 têtes.

Le nombre de vaches laitières poursuit sa longue tendance de diminution induite par les quotas laitiers et baisse de 2%. Les effectifs de vaches allaitantes sont quasi stables avec un recul limité à 0,3%. Le nombre des génisses de souche, destinées au renouvellement des troupeaux, diminue globalement dans les élevages laitiers comme pour les élevages allaitants.

Le cheptel des génisses destinées à la boucherie se réduit fortement pour la catégorie de plus de deux ans, correspondant aux animaux qui seraient commercialisés au début de 2005. Le nombre de mâles castrés recule également, mais le nombre de mâles entiers progresse modérément. Les effectifs de bovins de moins d’un an sont en légère hausse, sauf pour les femelles. En 2004, avec 6,8 millions d’animaux pour 1,8 million de tec, la production se replie nettement de 6,7% en têtes et 4,2% en poids par rapport à 2003. La production baisse pour toutes les catégories, avec des reculs très marqués, sauf pour les taureaux et bœufs (-1,8%).

Nouvelle baisse attendue en 2005 pour la production de viande ovine

En novembre 2004, le troupeau ovin français compte 8,9 millions de têtes et diminue de 0,5% par rapport à novembre 2003. L’érosion du troupeau de brebis mères et d’agnelles se poursuit. Elle devrait se traduire en 2005 par une poursuite de la tendance de baisse de production de viande ovine.

Le nombre total de brebis mères décroît de 65.000 têtes, essentiellement sous l’effet de la diminution du nombre de brebis nourrices (57.000 têtes). Les abattages de brebis de réforme ont été soutenus jusqu’à l’automne. Le taux apparent de réforme des brebis, mesuré entre les deux enquêtes de 2003 et 2004, a été légèrement supérieur au niveau déjà élevé observé entre 2002 et 2003. Le renouvellement a été plus soutenu qu’en 2003, les agnelles ayant été plus orientées vers la souche que vers l’abattage, ce qui permet de limiter la réduction du cheptel.

En 2004, le nombre d’agnelles saillies diminue de 21.000 têtes par rapport à novembre 2003. Les effectifs d’agnelles non saillies quant à eux restent stables. Le nombre d’autres ovins (agneaux et béliers) s’accroît de 38.000 têtes par rapport à novembre 2003.

Porcins : le cheptel de truies continue son recul

Le nombre de porcs a légèrement diminué en France entre novembre 2003 et novembre 2004 (-0,6%). Les effectifs de truies baissent pour la deuxième année consécutive. Affecté jusqu’au début de l’été 2004 par la canicule de l’été 2003, l’élevage porcin retrouve sa productivité. La production devrait être globalement stable en 2005.

Le nombre de porcs à l’engrais est en baisse (-1%), tout comme les effectifs de jeunes porcs destinés à l’engraissement ou au renouvellement du troupeau reproducteur (- 4,1%).

Le nombre de porcelets et de truies saillies est en progression, ce qui annonce des augmentations de production au cours du premier semestre 2005, et notamment au second trimestre. Le cheptel de truies continue de baisser, avec un recul de 1,7%. Cette baisse concerne en particulier les truies allaitantes et en attente d’une nouvelle saillie.

Produits avicoles : production d’œufs stable sur 2004

Le mois de novembre 2004 a vu une hausse des mises en places à 1 jour avec 3.846.400 poulettes (+6,6 % par rapport à 2003), soit un cumul depuis le début de l’année 2004 de 40.590.600 unités.

En ce qui concerne la prévision de production d’œufs en 2005, on note une hausse en janvier avec 1.083,8 millions d’œufs (+2,1 % sur 2003), 1.076,4 millions d’œufs en février (+1 %) et 1.075,9 millions d’œufs en mars.

Les abattages de poulets en novembre 2004 ont atteints 71.683 tonnes (contre 75.357 t en novembre 2003, soit -4,9%) et sur 11 mois 2004, ils cumulent à 831.289 tonnes.

Les chapons enregistrent également une baisse avec 234 t (contre 221 t) et les poulets et coqs progressent très nettement de 30,8%, atteignant 5.250 t (4.012 t en novembre 2003).

Dindes et canards : accélération des abattages

Les abattages de dindes en novembre 2004 ont enregistré une augmentation de l’ordre de 3,5% par rapport à novembre 2003, à 47.062 t, contre 45.472 t l’année précédente. Le cumul sur 11 mois atteint maintenant 561.063 t.

Les canards à rôtir progressent très nettement de près de 19% à 9.711 t (contre 8.172 t en novembre 2003) et atteignent un cumul sur 11 mois de 91.985 t. Les abattages de canards gras sont également en hausse mais plus modérée de 4,6 % à 11.400 t, soit un cumul sur 11 mois de 103.473 t.

Lapins : en progression

Les lapins ont quant à eux également progressé de plus de 14,5% en novembre 2004 par rapport à l’année dernière, avec une production de 4.371 t, et un cumul sur 11 mois de 48.889 t. Quant aux pintades, le niveau des abattages a aussi enregistré une hausse de l’ordre de 7% à 3.174 t, et un cumul de 30.803 t sur 11 mois.

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