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Producteurs et transformateurs débatent du projet de réglement Bio

Pour un maintien de la mixité et du contrôle annuel

Lors de son AG, le Syndicat national des entreprises bio (Synabio) a présenté les enjeux principaux du nouveau réglement européen, révélé en mars, pour la production biologique et l'étiquetage des produits qui en sont issus, parmi lesquels la mixité des exploitations, l'interdiction des OGM ou le contrôle annuel. L'occasion pour Coop de France, l'APCA et la Fnab, invités à participer à une table ronde, de se positionner sur ces thématiques. Le texte fera encore l'objet de débats entre la Commission, le Conseil des ministres et le Parlement européens avant une entrée en vigueur prévue le 1er juillet 2017.

Pour un maintien de la mixité et du contrôle annuel

Proposée par la Commissison européenne, la fin de la mixité des exploitations agricoles (dont une partie de la production est réalisée en bio et l'autre en conventionnel), fait l'unanimité contre elle. Parvenir à 100 % de bio « n'est pas évident sur le terrain ». Le risque pour la filière serait de voir disparaitre de nobreuses exploitations. Coop de France évoque une part de 25 % d'exploitations mixtes, « souvent avec des ateliers de production différents ». Même si l'interdiction de la mixité est un objectif « à terme », la Fnab reconnait la difficulté de passer à 100 % bio « du jour au lendemain » et préfère que les agriculteurs puissent y parvenir « librement dans le temps », a expliqué la représentante de la Fnab. Idem pour le Synabio qui considère « le 100% bio comme un idéal », rap-pellant néanmoins que « le bio est une démarche volontaire et non imposée ».

Pour le Synabio, le 100 % bio est un idéal, mais ne doit pas être imposé.

La question de la suppression du contrôle annuel a également fait l'unanimité contre elle. Parce que « ces contrôles sont nécessaires » et « pour maintenir la confiance du consommateur ».

Divisés sur la question des OGM et des seuils de contamination

Les divergences traditionnelles au sein de la filière sont réapparues sur la question des OGM. Là où le Synabio et la Fnab assurent pouvoir aller plus loin que le conventionnel avec le seuil de contamination à 0,9 %, demandant un seuil plus bas pour la production bio, Coop de France et l'APCA souhaitent maintenir l'existant, considérant qu'une baisse serait « dangereuse pour la filière ». Enfin, concernant les seuils de contamination d'autres produits comme les pesticides (au-delà desquels les produits bio seraient déclassés), les positions sont plus ambigües. Coop de France se dit « contre l'établissement de seuils » et « s'interroge sur leur intérêt », notamment au regard du consommateur qui pourrait perdre confiance dans les produits bio. La Fnab n'est pas opposée à des seuils, mais demande qu'un système d'indemnisation juste soit mis en place en cas de déclassement.

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