Aller au contenu principal

OGM
Problèmes coexistentiels

Après la présentation par la Commission de Bruxelles de sa stratégie sur les biotechnologies très favorable aux OGM, les régions libres d’OGM se sont remobilisées pour dénoncer l’impossible coexistence entre ces nouvelles semences et les semences conventionnelles. Par ailleurs, la Commission estime que près de la moitié des états membres seront bientôt dotés de règles de coexistence.

Le mouvement des régions sans OGM qui regroupe désormais 236 régions et 4.200 collectivités locales a violemment dénoncé, le 19 avril, au Parlement européen, la politique menée par Bruxelles dans le secteur des biotechnologies. Le réseau fustige « l’approche du haut vers le bas de la Commission pour imposer les OGM ». « En ces temps de défis environnementaux sans précédents, l’UE ne doit pas permettre à un petit groupe d’entreprises agroalimentaires de contrôler l’accès aux semences », ajoutent ces régions. De plus, « les efforts de l’industrie semencière vont dans la direction d’une interdiction du libre échange de semences, des semences sur ferme, de l’innovation et de la préservation régionale », a mis en garde M. Graefe zu Baringdorf (Allemagne, Verts), vice-président de la commission agriculture du Parlement. En ce qui concerne la coexistence, la Commission, a-t-il ajouté, « présente constamment de nouvelles lignes directrices jamais fondées sur de véritables expérimentations et (…) qui n’ont pas plus de valeur légale que des lignes directrices que je rédigerais moi-même ».

Les mesures de coexistence se mettent en place

Quelques jours auparavant, la Commission avait présenté aux experts des Vingt-sept un rapport sur la situation des règles mises en place par les états membres pour assurer la coexistence entre les cultures. Sept états ont adopté une législation (Autriche, République tchèque, Allemagne, Danemark, Hongrie, Portugal et Slovaquie) et des projets ont été notifiés à la Commission par 15 pays. De son côté, la Roumanie a mis en place une législation sur la coexistence avant son adhésion à l’UE qui n’a toujours pas été notifiée à la Commission. Les mesures de coexistence comprennent des normes de distances pour isoler les semences conventionnelles des OGM, l’instauration de zones tampon et d’intervalles dans le temps, des préconisations en termes d’équipement de stockage, de transport, de nettoyage des installations,… Ces dispositions varient selon les cultures. Selon la Commission, la variété des mesures adoptées par les états membres est relativement limitée. Celle-ci relève qu’aucun pays n’a fixé de règles liées à la direction des vents, ni instauré une part maximale pour les OGM dans une région ou pour les champs.

Les plus lus

Prix du soja sur le CBOT depuis le début de l'année 2025.
Le marché du soja au cœur de la tourmente en cette année 2025

Le Cyclope 2025 a été présenté à la presse, le 13 mai. Ce rapport annuel sur les grands marchés mondiaux des produits de base…

Image d'un chargement de blé sur un cargo dans un port maritime.
Marché céréalier : l'Égypte s'intéresse au blé français, qu'en est-il de la Chine ?

 À l’issue de son conseil spécialisé mensuel, FranceAgriMer a présenté le 14 mai à la presse, la situation des marchés…

Les présidents de la Fefac (Pedro Cordero), à gauche, et d’Assalzoo (association de référence de l’industrie italienne de l’alimentation animale), Silvio Ferrai, à droite.
Nutrition animale européenne : la Fefac inquiète face à l'application du règlement sur la non déforestation importée

Si les experts de la Fédération européenne des fabricants d'aliments composés (Fefac) estiment que l’année 2025 sera assez…

Carte de la mer Noire avec sac de blé et un drapeau des États-Unis
L’Europe et la mer Noire attirent la convoitise des acteurs états-uniens des marchés agricoles

Le marché à terme états-unien Chicago Mercantile Exchange (CME) a lancé un nouveau contrat blé pour la zone mer…

De gauche à droite, Christophe Michaut, market manager acidifiant et aquaculture de Vitalac Biotech, et Jean-Baptiste Leménager, responsable d’exploitation de Sea Invest à Montoir-de-Bretagne.
Nutrition animale : comment éviter les surcoûts liés à la contamination aux salmonelles dans les silos portuaires ?

Quelque 64 centimes d’euro par tonne de tourteau de soja : c'est le coût de la maîtrise des contaminations en…

Photo d'un champ d'orge en gros plan
Orge 2025-2026 : Agreste annonce des surfaces en baisse malgré des conditions de semis favorables au printemps

Après des conditions de semis difficiles et humides pendant l’automne, les cultures d’orges d’hiver bénéficient d'une météo…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne