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Crise de l’œuf
Prise de conscience des autorités

Les industries utilisatrices d’œufs ont rencontré, le 16 mars, d’une part les autorités françaises, et d’autre part, via leurs associations européennes (Caobisco, Unafpa), la Commission européenne, dans le cadre du comité consultatif dédié à ces produits, pour les sensibiliser à la crise qui frappe ce secteur. « La production d’œufs sera, au mois de juin, de près de 20 % inférieure aux besoins si aucune mesure n’est prise » selon le comité. Si la situation est plus critique sur le marché français, Allemagne, Belgique, Pays-Bas et Royaume-Uni ont eux aussi porté le dossier auprès de Bruxelles. « La France n’est plus isolée sur cette question. D’autres biscuitiers et fabricants de pâtes européens » ont également demandé que la question soit inscrite au Comité de gestion œufs du 22 mars, rapporte Jean-Loup Allain, secrétaire général du Syndicat des biscuits et gâteaux. « Bruxelles et les autorités françaises ont pris conscience qu’il fallait prendre des mesures correctives. » Une des solutions serait de faciliter les importations de pays tiers, « mais elles sont complexes et longues à mettre en place. Il n’existe pas aujourd’hui de courant d’importation. Nous devrons trouver des collègues fiables dans les pays fournisseurs, passer par des importateurs agréés – sauf dérogation éventuelle –, vérifier la qualité sanitaire et accroître les quotas. » Autre levier envisageable pour détendre le marché intérieur : modérer les exportations européennes, sachant que 200.000 t d’ovoproduits partent chaque année sur pays tiers.
Les utilisateurs d’œufs soulignent l’impérative nécessité que de premières mesures soient prises dès le 22 mars pour accroître les disponibilités sur le marché. « L’UE doit montrer qu’elle gère son marché, lance Jean-Loup Allain. Elle doit aussi laisser entendre qu’elle pourrait aller plus loin si la spirale n’est pas enrayée. » Les mises aux normes de bien être animal tardives des élevages ont créé un déficit sur le marché de l’œuf. En mars, la cotation “Prix de Gros”, source Les Marchés, a bondi de 146 % sur un an.

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