Prévoir
S'il est un exercice auquel que nous nous efforçons de ne pas nous prêter, c'est celui de la prédiction. Combien de fois a-t-on pu entendre des spécialistes assurer que tel ou tel cours de matières premières évoluerait dans un sens, à plus ou moins long terme, avant de se raviser quelques semaines ou mois plus tard ? Faire des prévisions est toujours tentant, mais il est nécessaire de toujours les relier à des scénarios potentiels, afin d'en limiter la portée. Ainsi, considérant que les pays du Conseil de coopération du Golfe devraient réduire leur dépendance vis-à-vis du pétrole (90 % de leurs revenus), Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a estimé le 25 novembre, au cours d'une récente visite au Qatar que « les prix du pétrole vont se maintenir à leur niveau actuel pendant des années ». Une déclaration, certes contextualisée, qui doit toutefois être prise avec des pincettes, compte tenu de la situation géopolitique actuelle, particulièrement préoccupante dans la région du Moyen-Orient.
Il en est de même pour les prix des matières premières agricoles, qui sont exposées à des éléments bien trop imprévisibles, en particulier les conditions climatiques, pour se laisser aller à des perspectives fermes et définitives. Les prévisions sont comme les promesses, elles n'engagent que ceux qui les écoutent.