Président(iable)
Deux jours après la défaite de l’UMP aux élections sénatoriales, Nicolas Sarkozy a profité d’une visite sur le site de Novance à Venette, spécialisé dans la chimie du végétal, pour préparer une autre échéance électorale autrement plus importante pour lui. Sur un discours de 20 minutes prononcé devant le personnel de l’usine et ses dirigeants, moins de quatre ont été consacrées à l’activité de celle-ci ou au secteur de l’énergie et de la chimie en France (voir article en UNE). Au travers des sujets d’actualité du moment, le président a rassuré cet électorat ouvrier tant convoité. La crise d’abord, pour laquelle « une réponse et une seule » semble suffire : « l’investissement et la formation des jeunes », a martelé le président. Et certainement pas le repli sur soi ou tout autre proposition « qui consiste à mettre la poussière sous le tapis »... Puis est venu le temps de la défense de son bilan politique avec, entre autres, la réforme des universités, la suppression de la taxe professionnelle, le maintien du crédit d’impôt recherche, la suppression d’un fonctionnaire sur deux car « personne ne veut connaître le sort de la Grèce », a t-il affirmé. Sans oublier l’éternelle critique des 35 h responsables de la « hausse du chômage et des petits salaires », et l’opposition entre les salariés du privé, qu’il défendra « en premier », et ceux du public « dont l’emploi est protégé ». Bref, la campagne présidentielle est bel et bien lancée du côté de l’Elysée. Malheureusement l’agriculture et l’agro-industrie ne sont bons qu’à offrir de belles tribunes à l’actuel leader de la droite française.