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Maïs : un premier bilan français pour 2022/2023, avec un repli des exportations

FranceAgriMer confirme les mauvaises marges actuelles en éthanolerie, et a revu la consommation hexagonale de maïs à la baisse d’un an sur l’autre.

© Vijayanarasimha-Pixabay

FranceAgriMer (FAM) a publié son premier bilan offre/demande françaises en maïs pour la campagne commerciale 2022/2023, le 12 octobre 2022. Comme attendu, les exportations nationales de la céréale sont estimées en baisse entre 2021/2022 et 2022/2023. Pour celles à destination de l’UE, elles passent de 4,896 Mt à 2,986 Mt. Celles sur les pays-tiers passent de 590 000 t à 360 000 t. Ceci principalement en raison de la forte baisse de la récolte espérée, donnant une collecte prévisionnelle 2022/2023 à seulement 8,756 Mt, contre 12,56 Mt en 2021/2022.

Baisse de la consommation de maïs en nutrition animale

Autre poste en baisse : la consommation des fabricants d’aliments pour animaux (FAB), qui régresse de plus de 600 000 t, à 2,3 Mt entre 2021/2022 et 2022/2023. La rentabilité de l’industrie est fortement affectée par l’épidémie de grippe aviaire, mais aussi par la flambée des prix de l’énergie. Enfin, le maïs perd en attractivité en formulation par rapport au blé tendre ou à l’orge. FAM a d’ailleurs revu à la hausse ses prévisions de consommation d’orge en alimentation animale entre septembre et octobre pour 2022/2023, passant de 1,3 Mt à 1,35 Mt. Les stocks de fin de campagne 2022/2023 en orge française remontent d’un mois sur l’autre, passant de 1,655 Mt à 1,770 Mt.

Les experts de FAM ont confirmé les mauvaises marges de l’éthanolerie, du fait de l’explosion des prix du gaz, lors d’une conférence de presse suivant le Conseil spécialisé Grandes cultures du 12 octobre. La consommation de maïs par l’industrie est attendue en régression d’un an sur l’autre de 50 000 t, à 480 000 t.
Les stocks de fin de campagne 2022/2023 en maïs français sont attendus à 2,05 Mt, contre 2,225 Mt en 2021/2022.

En blé tendre, les exportations sur pays-tiers sont revus en légère augmentation entre septembre et octobre 2022 pour la présente campagne commerciale, passant de 10 Mt à 10,1 Mt. « Les opérateurs sont mitigés. Certains pensent que les corridors humanitaires depuis l’Ukraine vont être fermés, en raison de l’escalade du conflit : attaque du pont de Crimée, intensification des bombardements russes, etc. Mais l’ONU annonce croire en un maintien de l’ouverture desdits corridors, et le dirigeant russe Vladimir Poutine ne souhaite peut-être pas passer pour le grand affameur du monde », explique Marc Zribi, chef de l’unité Grains et sucre de FAM.

Baisse de consommation de blé tendre de l’amidonnerie

L’organisme publique s’attend à une diminution de la consommation de blé tendre de la part de l’amidonnerie, à 2,7 Mt en octobre, contre 2,755 Mt en septembre. « L’amidonnerie a de grands besoins en gaz. Ainsi, on voit actuellement une hausse de leur production, mais elle pourrait baisser pendant l’hiver », déclare Marc Zribi. Les autres postes évoluent peu. Les stocks de fin de campagne en blé tendre français sont attendus à 2,134 Mt ce mois-ci, contre 2,358 Mt en septembre.

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