Aller au contenu principal

Matériel
Precisio lance une offre d’autoguidage

Sans investissement massif, ce nouveau service veut se demarquer de la concurrence.

Alors qu’une offre est déjà en place depuis plusieurs années dans le domaine de l’autoguidage, une nouvelle société, Precisio, tente d’en redynamiser le marché. Créée le 24 juin dernier, cette récente entreprise permet de s’abonner à un signal de correction de guidage GPS. Si la mise sur le marché de ce système est trop récente pour juger de son impact chez les agriculteurs, les coopératives agricoles semblent en tout cas d’ores et déjà séduites. Seize d’entre elles sont effectivement partenaires de l’entreprise Precisio. Et pour cause, le guidage par GPS permet de véritables économies de temps et d’énergie pour les agriculteurs. En effet, selon des tests menés par Arvalis, le système d’autoguidage permet une réduction des surfaces travaillées de 13 % pour le travail du sol, de 5 % pour la récolte et de 2 % pour le semis et les épandages. De plus, selon Cyrille Michaud, président de Precisio, « les agriculteurs (n’utilisant pas de système de correction) savaient qu’ils étaient enregistrés, donc il y avait évidemment plus d’attention. On imagine que le recouvrement mesuré est encore plus important pour eux dans le travail quotidien. » Precisio estime ainsi que l’autoguidage permet de dégager un gain d’environ 15 à 25 € par hectare.

Une politique de partenariat
    La particularité de Precisio par rapport aux offres préexistantes, c’est la notion de partenariat que l’entreprise a souhaité développer. En ce qui concerne les signaux de direction, l’entreprise s’est tournée vers Geodata Diffusion, qui est équipée de stations de référence positionnées en moyenne tous les 60 km. « Nous possédons aujourd’hui 112 stations qui couvrent l’ensemble du territoire, nous sommes ainsi au 3e rang mondial concernant l’importance de structure », rappelle Romain Legros, directeur général de Geodata Diffusion. En utilisant une infrastructure déjà en place, et bien implantée sur le territoire français, Cyrille Michaud, Président de Précisio, propose donc un système qui ne demande qu’un abonnement pour être opérationnel. « Il s’agit de proposer un signal de correction compatible avec toutes les marques de guidage et de matériel agricole de façon à satisfaire les attentes des agriculteurs tout en leur évitant de s’engager dans des investissements trop lourds », explique-t-il. Pour transmettre leur signal jusqu’aux agriculteurs, Precisio utilise en outre les systèmes GPRS des opérateurs mobiles français (SFR, Orange, Bouygues Telecom). « Lors d’un test sur 800 km de route, dans des zones réputées mal couvertes, le signal de téléphonie mobile GPRS était utilisable dans 97 % du temps de roulage », précise d’ailleurs Cyrille Michaud. Et si cette couverture ne suffit pas, un kit mobile de répétition peut tout de même être installé sur le point haut de la parcelle où le signal GPRS est capté. Le projet est ambitieux et semble éviter effectivement les écueils des investissements matériel souvent trop lourds pour les petites exploitations, mais l’abonnement compris entre 360 et 1.590 € tous les trois mois pourrait également décourager les petits exploitants.

Les plus lus

Engrais chimique en granulé
Marché des engrais : demande encore timorée et prix en repli

Dans un contexte de cours du blé français au plus bas et des trésoreries affectées dans les fermes, l'activité est limitée.

La main d'une personne avec une poignée de blé au dessus d'un tas de blé.
Récolte 2025 : une bonne qualité des blés français et des exportations tirées par le Maroc

À l’issue de son conseil spécialisée de la rentrée le 17 septembre, FranceAgriMer a présenté la mise à jour de ses…

Philippe Heusele, secrétaire général et Éric Thirouin, président de l'AGPB, lors de la conférence de presse de rentrée le 16 septembre 2025
Prix du blé : les producteurs demandent une revalorisation des prix d’intervention

Lors de la conférence de presse de rentrée de l’AGPB le 16 septembre, les représentants de la profession ont fait part de leur…

Portrait d'Olivier Duvernoy, président de l’Aemic.
« L’Aemic, le réseau des filières céréalières, est aujourd’hui la plateforme de tous les professionnels du secteur des grains »

Olivier Duvernoy, président de l’Aemic, revient sur les évolutions que l’ancienne association des élèves de l’école de…

Champ de maïs, Vexin, septembre 2025
Céréales et oléoprotéagineux bio : regain d’activité pour la rentrée

En ce début septembre, l’activité du marché des grains bio reprend de la vigueur. 

Antoine Hacard, président de La Coopération agricole - Métiers du grain et Catherine Matt, directrice
La profession céréalière se réjouit de la levée des taxes sur les importations d'engrais états-uniens

L’AGPB et La Coopération agricole – Métiers du grain s’inquiètent de la remontée des prix des engrais depuis le printemps, et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne