Dossier
Pour une formation pointue en meunerie
Les moulins ont du mal à recruter de jeunes diplômés, purement meuniers. L’Association nationale de la meunerie française soutient l’École de Surgères pour renforcer l’enseignement technique propre au métier.
« Nous sommes en train de renforcer le pôle Meunerie pure à Surgères », indique Denis Tardits, président de la commission Formation de l’ANMF. Faute de candidats, « la meunerie a du mal à trouver des jeunes, et qui plus est purement meuniers, qui soient capables de gérer au quotidien un moulin, mais également de parler machinisme avec ses fournisseurs ou boulangerie avec sa clientèle », explique-t-il. Du fait de la distension du lien avec l’Ensmic depuis son déménagement à Surgères, les ingénieurs se destinent moins à cette profession. Et les matières générales occupent désormais une large place dans l’enseignement du BTS Ensmic au détriment des heures consacrées au métier. L’ANMF travaille donc activement à améliorer l’enseignement en meunerie pure dispensé à Surgères, qui a l’avantage de posséder les outils techniques adéquates, que sont un moulin pilote hight-tech et un fournil pédagogique (cf. L’Ensmic-Enilia).
Des certificats pour 2013/2014
« Nous voulons encourager les jeunes, qui ont vocation à rester dans le moulin, à compléter leur BTS par une licence Pro », explique Denis Tardits. Les diplômés du BTS s’orientent plus naturellement sur Surgères pour poursuivre leur formation « que nous voulons très technique en meunerie et boulangerie. À la rentrée 2013/2014, il y aura un boulanger à plein temps », se réjouit le représentant de la meunerie française.
L’école charentaise met les bouchées doubles, avec le soutien de l’ANMF, pour proposer en septembre, des certificats accessibles en licence Pro sur la base du volontariat pour « mettre les BTS à niveau en meunerie et boulangerie », détaille Denis Tardits. Ces modules d’une semaine seront dirigés par des intervenants extérieurs. Mais, n’en déplaise aux meuniers, « ces certificats ne pourront remplacer vingt à trente ans d’expérience », avertit Denis Tardits.