Pour accroître ses parts de marché, le port de Rouen doit gagner en compétivité
L'Union portuaire rouennaise (UPR) appelle à la mobilisation des élus en faveur du grand port maritime de Rouen (GPMR) pour mettre en place une politique globale, non contre productive.
Q « uand le port de Rouen ne perd pas de tonnage alors qu'Anvers et Rotterdam en gagnent, il perd des parts de marché. Depuis vingt ans, même les années où l'on fait +1 ou +2 %, les autres font +4 à +5 % », constate Pierre-Marie Hébert, directeur de l'UPR, dont la vocation est de « combattre toute question mettant en cause le port de Rouen, sa compétitivité et son avenir ». Un constat qui a conduit son assemblée général, qui s'est tenu le 23 juin à Rouen, à déclarer à son environnement politique et administratif : « Révons de réelles progressions. Une ambition qui demande une vraie politique globale, en faveur du portuaire et du maritime. C'est pourquoi nous appelons à la mobilisation des élus. » Si l'UPR a le sentiment que Valérie Fourneyron, vice-présidente du conseil de surveillance du GPMR, et Nicolas Mayer-Rossignol, président du conseil régional de Haute-Normandie, les écoutent, elle « sou-haiterait qu'il en soit de même pour le maire de Rouen et le président de la métropole », afin d'éviter des décisions « contre-productives ».”
La limitation de circulation des camions sur les quais induit des coûts logistiques.
Il en est ainsi de l'interdiction de circulation des camions sur les quais rive gauche de la Seine, qui engendre « des coûts logistiques supplémentaires pour Senalia et une moindre compétitivité, favorisant le port de Dunkerque ».
De même, « il faudrait que l'aménagement des quais pour les loisirs arrête de repousser l'activité économique du port de Rouen ». Des installations dont l'implantation paraît peu judicieuse à l'UPR. Comme l'écoquartier Flaubert ou le jardin public de la presqu'île Rollet, à proximité d'industries et « sous le vent des silos à grains », avec la problématique bien connue « des poussières de céréales » inhérente. « Un jour, on nous interdira de charger parce que les enfants auront les bronches chargées. C'est le monde à l'envers. »