Poulet export : Doux jugé rentable mais Tilly estime la filière non compétitive
Les deux entreprises françaises exerçant leur activité sur les marchés du poulet export n’ont pas la même vision de la situation. D’une part, Daniel Sauvaget, dans une déclaration faisant suite aux propos plutôt optimistes du ministre de l’Agriculture (concernant surtout la société Doux), estime qu’il n’est pas possible de pérenniser la filière volaille grand-export sans un système qui se substituerait aux restitutions (subventions à l’exportation). Il manque selon lui 300 euros la tonne pour être compétitif sur le poulet destiné au Moyen Orient. A l’inverse, dans une déclaration diffusée à la presse, le président de Coop de France, Philippe Mangin reprend des données transmises par la société Doux : l’entreprise connaîtrait un « redressement spectaculaire », avec un endettement réduit des ¾. Selon Philippe Mangin, « le groupe Doux est aujourd’hui rentable sur ses deux activités, export et produits élaborés et ce malgré l’arrêt total des subventions européennes » « Il est ainsi démontré que l’entreprise peut réaliser, dans ce secteur d’activité, des cash flow positifs, un résultat positif sans aucune subvention ».