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Production
Potentiel de rendement affecté dans le Nord-Est

Le nord-est de la France a été fortement touché par le gel de février. Vivescia fait le bilan.

LE FROID POLAIRE de cet hiver a particulièrement frappé le nord-est de la France. La nouvelle entité coopérative Vivescia, regroupant les périmètres de Champagne-Céréales et Nouricia, table en conséquence sur une baisse de la collecte de céréales pour 2012/2013.

Quelque 60.000 ha de blé et 15.000 ha d’orge détruits par la vague de froid
« L’impact du gel sur les céréales a été très disparate. Ainsi, l’Aisne a été assez peu touchée, alors que la Meuse, la Haute-Marne et l’Aube ont vu, sur certaines exploitations, les surfaces détruites par le gel jusqu’à 90 % », indique Jean-Luc Jonet, directeur des activités agricoles nord Vivescia. Sur le périmètre du groupe, 80.000 ha de cultures ont été gelés. En décomposant, ce sont 60.000 ha de blé tendre qui ont été détruits, 15.000 ha d’orges d’hiver et d’escourgeons, et 5.000 ha de colza. Pour ces derniers, ce chiffre pourrait progresser car quelques retournements de parcelles ont encore pu avoir lieu.

Des semis de printemps aux potentiels moindres
« Les remplacements de culture sur ces surfaces vont être faits pour 60.000 ha par des orges de printemps, pour 8.000 ha par du tournesol, pour 7.000 ha par du maïs et d’autres cultures sur 5.000 ha, dont du blé de printemps », détaille Jean-Luc Jonet. Le gel devrait abaisser le potentiel de collecte, les cultures non gelées restées en terre ayant un potentiel limité par une moindre densité de pieds au mètre carré ou par un affaiblissement physiologique des plantes sur des endroits très localisés.
« En remplaçant les blés d’hiver par des orges de printemps, le potentiel de rendements est d’ores et déjà inférieur de 2 à 3 tonnes par hectares », souligne Jean-Luc Jonet. Concernant l’état des cultures, « le colza est assez hétérogène en fonction de l’impact du gel mais, globalement, on observe une floraison lente et irrégulière, ainsi que des attaques de méligèthes ». Pour le blé tendre, les plantes qui ont survécu au gel sont en phase de montaison, mais aussi de façon irrégulière et lente. Les orges de printemps sont semées et atteignent des stades allant de “plein tallage” au stade “une à deux feuilles” pour les derniers semis. Les maïs sont semés à 100 %. « Nous avons déjà connu des années avec des potentiels de rendements amoindris, mais cela n’a pas eu d’effet sur la mise en place de nos plans d’investissements », conclut Jean-Luc Jonet.

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