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Porcs : redonner de la valeur ajoutée

Au-delà de la seule réduction des coûts, la filière Porc doit retrouver de la valeur ajoutée. Et la nutrition animale peut l'aider, insistent les intervenants réunis pour l'Observatoire des productions animales de l'Aftaa, le 20 octobre au Mans.

La nutrition animale offre encore des leviers de productivité en porc, estimait Éric Schetelat d'Inzo, lors de l'Observatoire des productions animales de l'Aftaa, le 20 octobre au Mans. Son premier travail est d'ajuster toujours mieux les apports nutritionnels par la connaissance plus fine des matières premières et des besoins de chaque catégorie d'animaux : un mâle castré diffère d'un mâle non castré, par exemple.

Mieux connaître les animaux

« La nutrition et l'élevage de précision vont permettre une multitude de petits gains qui, mis bout à bout, pourront aboutir à des gains de plusieurs euros par porc, même si nous n'attendons pas d'innovation de rupture », note Éric Schetelat. Encore faut-il que ces gains ne soient pas dilapidés dans la filière. Pour Paul Auffray, président de la FNP, depuis juin 2014, « dans un contexte de crise très profonde, nous avons la volonté de pouvoir vivre de notre métier. Pour y parvenir, notre priorité est de rénover les relations commerciales. Nous espérons, à travers la contractualisation, pouvoir revoir les processus de production inhérents à la qualité des produits, afin de produire un porc qui répond bien aux caractéristiques du marché français, notamment en respectant ses idéaux sociétaux, pour redonner une image positive à la production porcine française ».

Segmenter le marché

Christophe Courroussé, directeur Marketing stratégique de Terrena, confirme que « de vraies opportunités émergent pour la filière porcine qui est encore peu segmentée, par exemple sur l'origine des matières premières pour la nutrition des animaux. Nous identifions, avec les agriculteurs, les enjeux techniques, et nous mesurons en quoi, in fine, ils présentent un intérêt pour le consommateur lors de l'acte d'achat. C'est le cas des animaux élevés sans antibiotique. Nous devons réaliser un travail tout au long de la filière et de contractualisation entre tous les maillons depuis le distributeur et jusqu'à la nutrition animale. Celle-ci est clairement contributrice à la performance et aux solutions de mise en place de cette filière. » La contractualisation ne se substitue toutefois jamais à l'exigence de compétitivité sur le produit à la base. La relance de la filière porcine ne s'affranchira donc pas de l'analyse de la performance de tous les maillons, en passant par la gestion de l'équilibre Matière en aval, le coût du groupement ou bien encore l'indice de consommation.

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