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Politique et innovation au menu de l'AG du Snia

Inquiétudes sur les OGM et le Ttip

Puisque tout se décide à Bruxelles, la tenue de l'assemblée générale (AG) du Syndicat de l'industrie de la nutrition animale française (Snia), le 28 mai, dans la capitale européenne n'avait rien d'anodin. Le choix des invités non plus. Les députés européens, Françoise Grossetête et Michal Dautin (finalement ab-sent), étaient ainsi conviés à aborder les thèmes d'actualité chers à l'industrie de la nutrition animale. Par ailleurs, l'innovation, qui était au cœur des débats de cette assemblée générale, a donné lieu à une table ronde.

Inquiétudes sur les OGM et le Ttip

Pour débuter son discours de clôture, Alain Guillaume, président du Snia, a fait état que « la prise de conscience » par les pouvoirs publics des difficultés de l'élevage français a permis « des avancées en sa faveur », comme « l'abandon de l'Écotaxe » (bien que le dossier ne soit pas complètement refermé pour le moment, NDLR), la mise en place du Cice. Mais tout n'est pas rose pour le Snia. Attaché au marché unique, il a rappelé son souhait de voir disparaître la proposition de nationalisation de la commercialisation des OGM dans les États membres de l'UE. Pour Françoise Grossetête, cette mesure serait un « recul » et « l'interdiction éventuelle des OGM en France impossible ». L'occasion de tacler le Conseil européen, « l'addition des égoïsmes nationnaux » et de dénoncer « le manque d'Europe» et « l'excès d'idéologie » qui règnent, selon elle, au sein de la commission Environnement/Santé du Parlement européen, dont elle fait partie.

Autre sujet sensible, le traité transatlantique, appelé Ttip ou Taftaa. Françoise Grossetête a tenté de rassurer les professionnels de la nutrition animale, concernant certaines productions dont l'arrivée sur le territoire européen est souvent présenté comme une conséquence potentielle de cet accord. « Il faut rester vigilant » quant au risque de voir apparaître de nouveaux éléments dans le texte de la Commission « au dernier moment », a-t-elle reconnu. Mais elle a également assuré « qu'aucune transigeance sur les normes sanitaires et environnementales, ou sur la sécurité alimentaire, » ne serait permise, citant en exemple la viande de bœuf aux hormones qui serait exclue des négociations. Si cet accord entre l'UE et les États-Unis est « souhaitable », il ne « doit pas être signé à n'importe quel prix », selon la députée.

L'innovation comme réponse aux contraintes sociétales

« C'est souvent dans le cas d'une contrainte que l'on crée de l'innovation », a fait remarquer Philippe Choquet, directeur général de l'institut LaSalle Beauvais. Entre qualité, traçabilité, bien-être…, les contraintes ne manquent justement pas dans les filières de production animale. Pierre Weill, président de Bleu-Blanc-Cœur a regretté le manque « d'innovation collaborative ». Pour Alex Joannis, directeur général des activités charcuteries de Fleury Michon, l'innovation est en lien directe avec les attentes des consommateurs. Il estime qu'il faut surtout « faire de la pédagogie » auprès de ces derniers. « Un consommateur qui a de plus en plus envie de donner son avis et de participer à la conception des produits alimentaires », décrit-il.

Le Ttip est souhaitable mais pas à n'importe quel prix.

De son côté, Alain Guillaume, président du Snia, est revenu sur la trésorerie très dégradée des éleveurs, vive source d'inquiétude, notamment dans la production porcine.

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