Politique agricole
Entre la proposition de loi des communistes, celle des Républicains, la présentation de leur document d'orientation à l'horizon de l'élection présidentielle, ou encore le discours de leur chef de file (voir page 4), les politiques français étaient, pour partie, tournés vers les secteurs de l'agriculture et de l'agroalimentaire cette semaine. Rien de très étonnant à l'approche du Sia qui ouvrira ses portes au public le 27 février jusqu'au 6 mars. Les députés communistes ont déposé un projet de loi pour « garantir les prix d'achat aux producteurs » avec un prix plancher pour chaque production, et un encadrement des marges via un coefficient multiplicateur « entre prix d'achat et prix de vente ». Cette proposition pourrait être déposée en mai prochain. En face, les Républicains ont vu leur proposition de loi sur « la compétitivité de l'agriculture » rejetée par la majorité de l'Assemblée nationale. Le texte prévoyait notamment une baisse des charges ciblées. De son côté, Nicolas Sarkozy s'est, par exemple, montré favorable à une meilleure organisation des filières, afin de définir des stratégies communes.
Ces propositions ont toutes un point commun : elles se heurteront inévitablement à l'autorité bruxelloise qui ne manquera pas de les retoquer. Cette même semaine, à l'autre bout du monde, un autre pays a pondu un texte d'orientation. Dans son premier document politique d'importance publié cette année, la Chine annonce vouloir soutenir « un développement innovant, coordonné, écologique, ouvert et partagé » de son agriculture, appellant « à une transformation plus rapide des modèles agricoles ». Le document indique également que les surfaces agricoles du pays ne doivent jamais passer sous la barre des 120 Mha. Une ambition dont on ne saurait douter…